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Des lendemains difficiles pour la CNR: La caisse de retraite sous perfusion
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 04 - 07 - 2018

La Caisse nationale de retraite (CNR) traverse une période difficile, marquée par un important assèchement de ses recettes, à la suite de départs massifs anticipés et à la proportionnelle de travailleurs, entre 2014 et 2016.
Récemment, le Premier ministre avait même souligné que les pensions de retraite avaient été difficilement dégagées pour les deux derniers mois. Le DG de la CNR, Slimane Mellouka, a confirmé, hier mardi, lors de son passage à la radio nationale, cette contraction préoccupante des recettes de la caisse, alors que ses dépenses sont en hausse constante du fait d'un nombre plus élevé de retraités par rapport à la norme en matière de cotisations. Il a ainsi admis que ‘'si on met en place les mesures adaptées pour maintenir le système actuel des retraites, il ne peut y avoir de risques''.
‘'La conjoncture financière de la caisse était très favorable entre 2010 et 2012 avec les hausses salariales, puis s'est dégradée par rapport aux départs d'un million de travailleurs avant l'âge légal sur un total de 3,5 millions de cotisants'', a-t-il rappelé, soulignant que ‘'la situation s'est effectivement dégradée à partir des années 2014-2015 pour atteindre un niveau important en 2016-2017 et 2018''.
Le DG de la CNR a rappelé qu'il y a eu ‘'de nombreuses dispositions légales pour pallier ce déficit par des apports des autres caisses, et plus récemment en 2018 par un apport de l'Etat assez important (500 mds de DA, NDLR), qui s'ajoute à un apport régulier de 15% des dépenses''.
‘'Il se pourrait que cet apport soit reconduit si l'Etat prend cette décision dans la loi de finances 2019, mais entre-temps, il faudrait mettre en place des mesures additionnelles, par exemple comme la taxe sur les importations de produits de revente en l'état'', souligne le DG de la CNR. Il a ainsi expliqué que ‘'la situation financière actuelle est que les recettes n'arrivent plus à suffire, car il n'y a plus de cotisants, la moyenne est de cinq cotisants pour répondre aux besoins d'un seul retraité, et actuellement, il y a deux personnes qui cotisent pour un retraité. Il faudrait donc trouver des solutions additionnelles pour pallier ce déficit''.
En 1997, selon le DG de la CNR, il n'y avait que 11.000 départs annuels en retraite, mais avec la mise en place de la retraite anticipée, ‘'ce chiffre s'est rapidement accru, avec une hausse des salaires en 2012 et beaucoup de travailleurs ouvraient droit au départ en retraite anticipée''. Et, en 2016, ‘'il y a eu un million de personnes parties avant l'âge légal, avec deux dispositifs de départ à la retraite, la proportionnelle et l'anticipée, avant la limite d'âge''.
Et donc, ‘'on a perdu en matière de cotisations les périodes entre 52 ans et 60 ans pour la proportionnelle, et entre 55 ans et 60 ans pour ceux partis pour 32 ans d'exercice'', a-t-il dit, avec une double perte: en matière de cotisants et de dépenses. L'autre facteur aggravant de la situation financière délicate de la CNR est que l'emploi n'a pas connu d'essor avec la baisse des investissements, ce qui a aggravé, selon M. Mellouka, la situation financière de la caisse.
Abordant les réformes de la CNR, il a estimé que la suppression des départs à la retraite anticipée ‘'n'est pas une réforme, mais un retour à la situation normale, car elle a été mise en place dans une situation exceptionnelle''. ‘'On parle aujourd'hui d'un retour à la normale avec des réflexions avec les syndicalistes et les gestionnaires, et le système actuel a atteint ses limites'', estime M. Mellouka pour qui la réforme doit se faire ‘'de manière étudiée, les droits des travailleurs sont maintenus. S'il s'agit de rallonger l'âge, c'est une chose, mais les droits des travailleurs sont conservés''. Pour autant, il a indiqué qu'il y a eu de petites réformes qui se sont effectuées, ‘'à l'exemple du taux de 1% qui a été surajouté à la branche retraite en 2015, qui a permis un apport de 30 mds de DA supplémentaires annuellement, mais on doit s'adapter à la situation réelle''.
Le DG de la CNR, qui a annoncé que des réflexions sont en cours pour revisiter le système de calcul de la retraite ‘'pour étudier la faisabilité des réformes sans porter atteinte aux droits des travailleurs'', a souligné qu'il y a aujourd'hui moins de départs en retraite, soit ‘'un dossier pour trois dossiers en 2015-2016''. L'Etat, a-t-il expliqué, a mis en place ‘'les dispositions nécessaires pour rééquilibrer le système, on a injectée 500 mds de DA pour la CNR et le produit du dispositif de 1% sur les importations de produits en l'état mis sur le marché''. Les départs en retraite sont estimés à 50.000 personnes en 2018, selon M. Mellouka, qui a indiqué que ‘'c'est nettement moins par rapport aux 150.000 à 200.000 départs pour l'exercice 2015-2016''. Les dépenses de la CNR, au titre des montants affectés aux pensions de retraite, étaient de 370 mds de DA en 2010, ‘'on est passé en 2012 à une recette de 650 mds de DA et une dépense de moins de 600 mds de DA, et des recettes actuellement de 700 mds de DA dont des aides de l'Etat et une dépense de plus de 1.200 mds de DA en 2018'', a révélé M. Mellouka, qui a précisé qu'''il y a un frein cette année, et on souhaite qu'il y ait une courbe ascendante en matière de recettes et une baisse des dépenses''. Entre 2015 et 2017, la CNAS a financé la CNR à hauteur de 800 mds de dinars, a-t-il rappelé, soulignant qu'''il faudrait réfléchir à maintenir l'équilibre financier de la CNR, et prendre des décisions même si elles sont douloureuses''. Enfin, il a estimé que la situation peut être redressée dans les cinq prochaines années si des ajustements sont effectués à moyen terme, et il faut réfléchir à réformer le système à moyen terme''.


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