Les services de la commune d'Oran ont dressé une quinzaine de mises en demeure à des revendeurs de matériaux de construction et d'électroménager, des mécaniciens etc. pour le squat illégal des trottoirs et d'une ruelle au site dit «Chteibo», une ruelle parallèle à la double voie dans le quartier Bensmir communément appelé douar Naquousse dans la commune de Ain El-Turck. En effet, après une relative accalmie, suite aux opérations de contrôle et aux dispositions prises pour lutter contre le squat des espaces publics, de nombreux revendeurs de matériaux de construction ont refait leur apparition en s'accaparant de nouveau de ces espaces. Ces contrevenants qui font fi des lois et de la réglementation en vigueur n'hésitent en effet pas à obstruer cette rue en stationnant leur engin au beau milieu de la chaussée et en exposant leur marchandises sur la voie publique. Outre le fait qu'ils ne disposent d'aucune autorisation, ils ne s'acquittent d'aucune taxe aux services de la commune. Selon des sources proches de la commune d'Ain El-Turck, les 15 commerçants ont été destinataires de mises en demeure pour libérer l'espace public dans un délai n'excédant pas huit jours. Selon nos sources, de nombreux citoyens du quartier ont dénoncé et se sont plaints des désagréments causées par ces revendeurs qui étalent du parpaing, du sable, des briques, du ciment sur une bonne partie de la chaussée, et ont interpellé la commission mixte chargée du contrôle des espaces publics squattés pour une nouvelle opération de contrôle et libérer ces espaces. En plus de la poussière, les habitants craignent surtout les accidents, au vu des incessants va-et-vient des camions et autres engins. D'autre part, selon nos interlocuteurs, après l'éradication d'une grande partie des marchés informels à Oran, une opération de contrôle des commerçants squattant l'espace public a permis de dresser plus d'une centaine de mises en demeure à des contrevenants, notamment les commerces d'alimentation générale, de quincaillerie, de vaisselle etc qui exposent leur marchandise sur les trottoirs entravant ainsi la circulation piétonnière. Les commerçants mis en demeure ont été sommés de libérer l'espace public dans un délai n'excédant pas 15 jours, ajoutent nos sources. Il importe de noter que cette opération intervient dans la continuité d'une première action de ce genre qui avait été lancée en 2015 et qui avait permis à la commission mixte de recenser plus de 600 commerçants qui avaient été mis en demeure pour libérer ces espaces et se rapprocher des services concernés pour régulariser leur situation. Selon les mêmes sources, la deuxième phase de l'opération a révélé que bon nombre de commerçants mis en demeure lors de la première opération ont libéré les espaces occupés. Il est à signaler que face à l'ampleur qu'a pris le phénomène de l'occupation des espaces publics par les commerces dans l'ensemble des quartiers de la ville, il a été décidé de mettre sur pied cette commission qui a pour tâche de constater si les occupants de ces espaces disposent d'autorisations d'exploitation dûment délivrées par les services compétents. Les premières opérations ont révélé que la plupart des cafés, commerces, crémeries, mécaniciens, bouchers, menuisiers. squattaient une partie des trottoirs et assez souvent opéraient des extensions illicites avec du dur, pour la plupart des cas, sans autorisation et sans verser une quelconque taxe à la commune.