Les travaux de restauration de la salle de cinéma Marhaba (ex- Escurial) ont été relancés après un arrêt de plusieurs mois à cause de problèmes financiers, a-t-on appris hier de sources proches de l'APC d'Oran. Nos sources indiquent que dans le cadre des dispositions prises par l'APC d'Oran pour la réhabilitation des infrastructures culturelles de la ville, une enveloppe financière supplémentaire a été débloquée pour achever le réaménagement de cette salle. Nos interlocuteurs indiquent que le maire d'Oran, M. Boukhatem, a annoncé que l'argent a été déloqué pour relancer l'opération. Le responsable a affirmé que cet espace public, qui a été géré par un privé, a été récupéré pour être dédié exclusivement aux activités culturelles pour enfants avec la projection de documentaires et dessins animés. Nos sources signalent que le président de l'APC a insisté pour que le projet soit livré dans les délais. Malgré cet arrêt «forcé», ce projet tant attendu par la population est en bonne voie et sera réceptionné durant le 1er semestre de l'année prochaine. Les travaux font l'objet d'un suivi régulier du président de l'APC d'Oran et des membres de la commission. Il faut signaler qu'il s'agit là du deuxième arrêt des travaux. En effet, le projet a été relancé il y a quelques mois suite aux instructions du maire d'Oran qui avait ordonné l'ouverture d'une enquête après les retards enregistrés. Nos interlocuteurs signalent qu'une première enveloppe de près de 6 milliards de centimes a été débloquée du budget communal pour la concrétisation de ce projet. Le président de l'APC a insisté sur le choix d'une entreprise spécialisée en restauration pour garder son aspect architectural qui sied à l'environnement immédiat, constitué essentiellement d'immeubles datant de l'ère coloniale. Situé sur la rue Emir Abdelkader, la salle Marhaba, a été durant plusieurs années un endroit de prédilection pour les amoureux du 7ème Art et spécialement les férus de films hindous. L'édifice qui était livré à lui-même tombait en décrépitude. Murs fissurés, hall jonché d'ordures, façade défraîchie un spectacle désolant pour un édifice qui a marqué l'histoire du cinéma à Oran. Il faut savoir qu'une première opération de restauration avait été réalisée au début des années 90 grâce aux efforts du défunt dramaturge Abdelkader Alloula et de feu Malki Noureddine, ex-directeur de la Culture et président de l'Association culturelle de la ville d'Oran ACVO. Les travaux effectués à l'époque avaient permis de rénover la grande salle pour les spectacles musicaux alors qu'au niveau des balcons, une scène pour les répétitions avait été ouverte pour les troupes de théâtre amateur. La salle qui abritait aussi les services de l'ACVO accueillait de nombreuses associations culturelles qui y avaient élu domicile. Malheureusement, à la fin des années 90, la salle a été fermée pour d'autres travaux, avant d'être complètement abandonnée. A l'instar de la salle Marhaba, à la même époque la salle Souiyah El Houari (ex- Georges V), située sur la rue Larbi Ben'Mhidi, a été aussi restaurée et rouverte aux associations culturelles, avant d'être abandonnée et fermée à son tour. Il y a quelques années, avec l'avènement du Festival d'Oran du film arabe, les autorités publiques avaient décidé de redonner de l'importance aux infrastructures culturelles de la wilaya restées marginalisées, depuis des années. A ce titre deux autres salles appartenant à la commune d'Oran ont fait l'objet de réhabilitation, à savoir les salles de cinéma Es-Saâda et El Maghreb.