Hormis deux ou trois centres de colonies de vacances qui sont opérationnels, chaque été, la majorité de ces infrastructures essaimés à travers la daïra d'Aïn El Turck, sont soit squattées par des familles, ou laissées à l'abandon. Ce laisser-aller, n'est pas sans susciter la convoitises de nombreuses familles mal logées, qui n'hésitent pas à investir les lieux, chaque fois que l'occasion se présente, notamment lors des fortes précipitations. Généralement ces sont les habitants des nombreux bidonvilles que compte la daïra, qui tentent de squatter ces centres, dans la perspective d'être ensuite relogés. D'ores et déjà plus d'une centaine de familles occupent des centres de vacances, certaines depuis plus de 2 décennies. Ayant fait, autrefois, la joie de centaines d'enfants, venus de différentes contrées du pays, ces centres ont tendance aujourd'hui, à disparaître avec le temps. Ceux qui demeurent non opérationnels sont livrés aux actes de vandalisme et aux mignardises de la nature et risquent, également, d'être squattés, comme ce fut le cas, en début de semaine, de la tentative avortée du squat d'un centre de colonie de vacances, sis à Bouisseville par 25 familles sinistrées, qui ont été aussitôt évacuées par les forces de police. Toujours est-il que la mort lente de ces lieux de vacances pour les enfants issus de couches modestes, a commencé insidieusement à se manifester au début des années 1990 et ce, dans l'indifférence manifeste des uns et des autres. Une vingtaine de ces centres était répertoriée, dans la seule commune d'Aïn El Turck, alors qu'une autre vingtaine était installée sur le territoire des communes de Bousfer et El Ançor. Si dans certains centres des familles ont été recasées, en attendant d'être relogées, d'autres centres ont carrément été squattés. En effet, le temps des joyeuses kermesses, qui égayaient, à l'époque, l'ambiance de ces centres, semble malheureusement être révolu et ce, pour des raisons liées, en partie, à la défaillance des entreprises chargées de leur gérance. Selon un interlocuteur, bien au fait de ce dossier, contacté par Le Quotidien d'Oran', « le volet finance ne peut être mis en avance pour invoquer cette déplorable situation, qui a fort, malheureusement, privé des milliers d'enfants, d'un séjour en bord de mer. Il faut, plutôt, mettre le doigt sur l'absence d'une sérieuse prise en charge du dossier afférent à cette noble activité, qui ne coûtait pas beaucoup d'argent, car était exercé généralement à titre de bénévolat par des encadreurs amoureux de leur profession » avant de renchérir avec une pointe de dépit non dissimulée « il est aberrant de constater ce laisser-aller qui incite des familles, venues de diverses villes du pays, à squatter ces centres de vacances ». Toujours est-il que pour tenter de colmater cette brèche, ce sont les écoles et autres CEM qui se transforment, le temps d'un été, en centre de vacances en faveur de colons des régions sud du pays dont la majorité n'a jamais eu l'occasion de voir même de loin la grande Bleue. Les trois centres de colonies de vacances qui demeurent heureusement, en activité, dans la commune d'Aïn El Turck, à la faveur d'une formule de prestation de services et sont généralement louées à des Agences chargées d'organiser des colonies de vacances pour des enfants de certaines entreprises qui disposent de moyens adéquats. Ces centres de vacances de la Corniche oranaise sont, pour la plupart, fermés. Certaines entreprises qui disposent de leurs propres centres résistent, quand même, en louant leurs centres de vacances pour des colonies de vacances. Une formule dont pourrait bénéficier les autres entreprises en organisant des centres familiaux pour accueillir des estivants à des prix raisonnables. Notons dans ce même contexte l'annonce du gouvernement en ce qui concerne la relance, dans les wilayas côtières, de la formule camping de toile pour un séjour d'agrément au profit des colons. L'expérience a été faite, dès l'entame, 2 ans, auparavant, lors de la saison estivale, à travers l'installation d'un camping de toile, dans le quartier Haï Bensmir, communément appelé douar Naquousse', situé dans la commune d'Aïn El-Turck. Cette louable initiative a permis à des centaines d'enfants, venus du Sud, à découvrir les plaisirs que procure la mer. Cette formule a été, également, abandonnée pour des raisons qui demeurent indéterminées.