Le président de la FAF a banalisé l'enquête de la BBC sur la corruption dans le football algérien, estimant que les médias locaux en ont déjà parlé. Reconnaissant que la corruption existe dans le football algérien, Zetchi a écarté toute éventualité d'intervention de la FIFA pour ouvrir une enquête sur la corruption dans le football algérien. Soulignant sa «volonté d'assainir» la situation dans le football, Zetchi a rappelé que la FAF a mis en place une commission de l'éthique qui travaillera dans le sens de lutter contre toutes les formes de corruption. «Il faut aborder le sujet avec beaucoup de réserve et de doigté car la corruption existe», a-t-il commenté. Zetchi a affirmé que désormais, la FAF réagira quand les faits seront avérés. Il a cité à ce propos l'affaire Ain Fekroun-El Khroub, estimant «qu'il y avait assez de preuves pour que la fédération réagisse». Cependant, il faut préciser que cela remonte au temps de l'ancienne FAF, ce qui explique toute l'aisance de Zetchi d'en parler. «A l'avenir on ne fermera pas les yeux sur des cas similaires. On déclenchera des enquêtes et on prendra des mesures conformes aux règlements de la FIFA. On pourra même porter l'affaire en justice si cela est nécessaire». Cela a amené le président de la FAF à parler de la Direction générale de contrôle de gestion des clubs, affirmant que la FAF et la LFP et d'autres ligues ont subi des audits. Les clubs subiront la même chose afin d'aller vers une gestion saine et transparente, a-t-il soutenu. La FAF ne paiera plus la FIFA à la place des clubs Zetchi s'est plaint de la situation prévalant au sein des clubs, lesquels ne respectent pas leurs engagements envers les joueurs. Les clubs algériens qui se trouvent menacés par la FIFA, doivent assumer leurs responsabilités, a affirmé Zetchi. En ce sens, la FAF ne paiera pas la FIFA à la place du CRB, ce club étant sommé par la fédération internationale de régler son litige financier avec son joueur béninois Mohamed Aoudou avant le 26 septembre. Autrement le CRB risque la rétrogradation en plus des sanctions financières. «Le CRB doit assumer ses responsabilités», a indiqué Zetchi, rappelant que la FAF avait payé la FIFA à la place de l'USM Bel-Abbes la saison dernière, mais à ce jour, les dirigeants de Bel-Abbes n'ont pas respecté leurs engagements et n'ont pas remboursé la fédération. «La FAF n'est pas une banque et ne paiera plus à la place des clubs», a-t-il dit, ajoutant que «des mesures seront prises contre l'USMBA à l'issue de la réunion que tiendra la FAF avec ce club prochainement». Zetchi change de discours sur le professionnalisme Le président de la FAF, Kheireddine Zetchi, qui avait remis en cause le professionnalisme dans le football algérien au lendemain de son élection, a changé de discours. Zetchi qui a été propulsé à la tête de la FAF grâce à l'intervention des pouvoirs publics, a eu cette maladresse de vouloir remettre en cause le projet du professionnalisme, décidé par le président de la République, Abdelaziz Bouteflka, en 2010. Aujourd'hui, Zetchi ne parle plus de la remise en cause du professionnalisme, mais il est déterminé d'aller encore en avant. En ce sens, il a annoncé que la FAF organisera prochainement une rencontre avec les clubs professionnels pour réunir les sociétés sportives par actions (SSPA) et les Clubs amateurs CSA, lesquels sont des actionnaires dans les SSPA. Cette réunion interviendra pour signifier aux clubs l'application irréversible du cahier des charges sur le professionnalisme. Il s'agit surtout pour les SSPA de respecter le cahier des charges en procédant à la signature de conventions entre ces SSPA et les CSA. Le président de la FAF a précisé que les conventions SSPA-CSA doivent être signées avant la fin de cette saison. Il s'agit par la suite de rapprocher les SSPA du monde économique en Algérie afin de permettre aux clubs de signer des contrats de parrainage et de sponsoring avec les entreprises économiques, a-t-il expliqué. Zetchi a précisé que les entreprises économiques hésitent de sponsoriser les clubs en raison des conflits internes au sein de ces mêmes clubs. Equipe nationale Le président de la FAF a mis en exergue les compétences et les qualités morales du sélectionneur national, Djamel Belmadi. A cet effet, Zetchi a fait son mea culpa quand il a dit que «les propos du président de la FAF ne sont pas du Coran». Pour rappel, il s'était engagé à recruter un entraineur de renommée mondiale qui avait participé au dernier Mondial de Russie, avant d'annoncer le recrutement de Belmadi. A présent, Zetchi affirme que Belmadi a carte blanche en équipe nationale, pour reprendre ses propos et s'attend à ce que l'équipe nationale assure sa qualification à la CAN-2019 après la double confrontation contre le Bénin le mois d'octobre prochain. Le président de la FAF a indiqué que le stade de Blida qui accueillera la première manche le 12 octobre est fin prêt avec une pelouse en excellent état. Par ailleurs, Zetchi a annoncé que c'est Belmadi qui, à sa demande, s'occupera de l'équipe nationale A', composée de joueurs locaux. Belmadi devrait organiser un stage avec les joueurs locaux prochainement pour superviser de très près les joueurs qu'il a déjà vu évoluer dans le championnat de Ligue 1, a-t-il dit. Pour ce qui est de l'ancien sélectionneur national, l'Espagnol Lucas Alcaraz, le président de la FAF a indiqué que son dossier est toujours à la FIFA et que l'instance n'a pas encore révélé son verdict à ce sujet. L'arbitrage sera centralisé à la FAF Réagissant à tout ce qui se dit sur l'arbitrage, Zetchi a affirmé que la FAF appliquera les instructions de la FIFA, à savoir que l'arbitrage relèvera de la fédération et non des ligues. Dans ce sens, l'arbitrage sera à l'avenir centralisé à la FAF et même les ligues régionales ne seront plus habilitées à gérer ce volet. Concernant la prestation des arbitres, il s'est engagé à «radier et sanctionner» les arbitres qui fauteront à partir de la présente saison, sachant que le président de la LFP, Abdelkrim Medouar, ainsi que des présidents de club se plaignent de l'arbitrage en Algérie. Les sanctions de l'Union arabe contre l'USMA Le président de la FAF s'est dit «surpris» par les sanctions infligées à l'USM Alger par l'Union arabe de football. L'USMA a écopé d'une amende financière de 150.000 dollars suite au «slogans hostiles et racistes» des supporters contre les joueurs de l'équipe des Forces aériennes d'Irak. L'Union arabe a aussi infligé une autre sanction financière de 5.000 dollars à l'USMA pour usage de fumigènes. En revanche, le club irakien n'a écopé que d'une amende de 100.000 dollars pour avoir quitté le terrain. Zetchi a indiqué qu'il s'informera auprès de la direction de l'USMA sur tous les détails avant de saisir l'Union arabe et de protester éventuellement contre cette sanction. La réalisation des centres de formation Le président de la FAF a également annoncé l'organisation d'une assemblée générale extraordinaire de la FAF qui examinera un seul point à son ordre du jour, à savoir l'annulation du projet de l'hôtel de la FAF pour redéployer son financement vers la construction des centres de formations de la FAF. A cet effet, la FAF a bénéficié de quatre hectares pour la réalisation d'un centre à Tlemcen et 10 hectares à El Taref en plus d'autres projets similaires à Saida et Batna. En attendant la réalisation de ces projets, la FAF exploitera le centre de formation de Khemis Miliana dès la saison prochaine pour y implanter son académie, a indiqué Zetchi. Le président de la FAF a précisé que la politique prônée consiste en la continuité d'où le maintien de Rabah Saâdane au poste de DTN et de Boualem Charef au poste de DEN, malgré l'élimination des sélections nationales des jeunes catégories. «Nous travaillons à long terme et nous ne nous mettons pas la pression du résultat immédiat», a-t-il ajouté.