La croissance économique en Algérie devrait se maintenir à 2,5%, en 2018, contre 1,4%, en 2017, prévoit le Fonds monétaire international (FMI), dans son rapport semestriel sur les perspectives économiques mondiales, publié mardi, à Bali. Le FMI a légèrement ajusté à la baisse sa prévision pour cette année à 2,5% contre 3%, anticipé dans son rapport d'avril, maintenant inchangée sa projection pour 2019, soit une croissance à 2,7%. L'Institution monétaire internationale a cependant, abaissé ses prévisions pour l'inflation à 6,5%, en 2018 contre 7,4% projetée, précédemment. La prévision pour l'inflation, en 2019 se situe autour de 6,7%, légèrement en baisse par rapport au 7,6% projeté en avril. Quant au déficit du compte courant, il représentera, cette année, - 9% du PIB contre - 9,3% prévu en avril et devrait se réduire davantage en 2019, à -7,9% du PIB. En 2017, le déficit du compte courant s'est établi à -13,2% du PIB. Le FMI prévoit, aussi, un taux de chômage à 11,6%, en 2018 à contre 11,7% en 2017, avant de progresser à 12,3% en 2019. Dans ses conclusions sur l'évaluation de l'Economie algérienne, rendues publiques en juin, le FMI avait soutenu que le pays disposait d'une fenêtre d'opportunités pour « atteindre le double objectif de stabilisation macro-économique et de promotion d'une croissance durable ». Le redressement des cours de pétrole, une dette publique relativement basse, une dette extérieure négligeable et des réserves de change abondantes, sont autant de facteurs permettant à l'Algérie de doper sa croissance et de renforcer, graduellement, ses finances publiques, avait affirmé l'Institution de Bretton Woods. Le FMI, qui a suggéré un dosage de politiques économiques, a estimé qu'une masse critique de réformes structurelles est nécessaire pour promouvoir l'émergence d'une économie tirée par le secteur privé et diversifiée, et réduire, ainsi, la dépendance au pétrole et au gaz. Pour cela, le Fonds estime nécessaire de recourir à un large éventail d'options de financements, notamment l'émission de titres de dette publique au taux du marché, des partenariats publics-privés, des ventes d'actifs et d'emprunts extérieurs pour financer des projets d'investissements bien choisis. Le FMI a, également, suggéré, en cas de maintien du financement monétaire de mettre en place des sauvegardes robustes pour le plafonner en volume et en durée, tout en lui appliquant un taux de marché.