Avec seulement un quota de 216 logements sociaux, la commune d'El Kerma peine à gérer la crise du logement. Plus de 5.000 demandes sont déposées pour seulement cette tranche, ce qui rend désormais la tâche difficile aux membres de la commission de daïra à établir la liste des bénéficiaires de ce programme, apprend-on de sources proches de la commune. Les élus locaux aspirent à ce que la commune bénéficie de tranches supplémentaires de logements, ce qui permettra de répondre à la forte demande exprimée dans le secteur en question. En effet, et selon les directives du wali d'Oran, on saura que les communes concernées par le programme de logements sociaux dit à points entameront à partir de la semaine prochaine l'affichage des listes des bénéficiaires. Un communiqué de la wilaya d'Oran, avait indiqué dernièrement que les listes des bénéficiaires de 6.800 logements sociaux repartis à travers quelques daïras de la wilaya d'Oran, seront affichées ce mois-ci. Ces bénéficiaires sont des demandeurs de logements dans le cadre de la formule dite « à points ». La wilaya d'Oran a recensé plus de 80.000 demandes de logements sociaux dans le cadre de cette formule. Pour évaluer la situation et connaître les vrais besoins, pour une éventuelle prise en charge de ces demandeurs, plusieurs mesures ont été prises. Dans ce sens, une commission de wilaya a été installée pour évaluer et étudier les dossiers. Dans le même cadre, « des commissions composées des chefs de daïras et des présidents des APC et autres services concernés, ont lancé des opérations de contrôle et de mise à jour de dossiers. Les postulants seront convoqués au fur et à mesure pour actualiser leurs dossiers. En effet, des dizaines de mal-logés de plusieurs quartiers de la ville d'Oran attendent depuis plus de deux décennies un logement de ce type. Ils ont organisé plusieurs sit-in de protestation devant le siège de la wilaya d'Oran. Il s'agit de demandeurs de logements qui ont déposé des demandes auprès des services de l'OPGI depuis plus de deux décennies mais qui n'ont toujours pas bénéficié d'un logement. Certains affirment avoir déposé leurs dossiers depuis 1975. Ces familles précisent, également, que la commission d'attribution chargée d'étudier les dossiers des postulants ne s'est jamais penchée sur leur cas, puisque jusqu'à présent, aucun demandeur ayant déposé son dossier, dans les années 90 et bien avant, n'a obtenu un logement. « Chaque année, on nous appelle pour renouveler notre dossier, et nous répondons favorablement aux doléances de l'OPGI, malheureusement, nous n'avons reçu que des promesses », assure un habitant de Haï El Makkari.