Au regard du nombre croissant d'enfants autistes, et dans le cadre d'un projet visant à consacrer une classe pour les enfants atteints d'autisme léger, dans les établissements éducatifs, vingt nouvelles classes préparatoires, intégrées dans des écoles primaires, seront ouvertes, cette semaine à Oran, a indiqué M. Aboud, responsable du service de la Santé scolaire auprès de la direction de l'Education, sur les ondes de la Radio locale. Ces classes seront ouvertes en coordination entre les directions de l'Action sociale, de la santé et de l'Education. Elles seront ouvertes dans les écoles primaires de plusieurs communes pour prendre en charge les enfants âgés entre 6 et 9 ans , présentant un autisme léger. Actuellement, Oran compte seulement trois classes intégrées dans des écoles primaires, pour la prise en charge des autistes légers. Aussi dans le cadre de la politique de l'exploitation optimale des structures du secteur, tous les établissements spécialisés, relevant de la DAS, sont dotés de deux classes, chacun, pour les enfants présentant un autisme lourd, dans le but de renforcer la prise en charge orientée de cette catégorie. L'autisme ou plus généralement les troubles du spectre autistique (TSA) sont des troubles du développement humain caractérisés par une interaction sociale et une communication anormales, avec des comportements restreints et répétitifs. Les symptômes sont, généralement, détectés par les parents, dès les deux premières années de la vie de l'enfant. Quant aux causes de l'autisme, elles sont, pour la plupart, inconnues et semblent multi-factorielles (génétiques et environnementales). La DAS a mis, aussi, à la disposition des enfants autistes, une vingtaine d'auxiliaires de vie scolaire (AVS). Ce sont des psychologues dont le rôle consiste, essentiellement, à accompagner l'enfant, en classe. L'AVS est appelé aussi à faire part à l'enseignant et aux parents de ses observations, ainsi qu'à « encourager et sécuriser l'élève et l'assister pendant les examens. L'AVS est indispensable pour beaucoup d'enfants autistes, pour lesquels il sert d'accompagnateur. Son objectif est le développement de l'autonomie et des capacités d'apprentissage» de l'enfant atteint d'autisme. Malheureusement, une minorité seulement d'enfants autistes scolarisés dans la wilaya disposent d'AVS. En Algérie, l'autisme est très mal connu, y compris dans le milieu médical. Les chiffres montrent que pour 10.000 naissances dans le monde, il existe entre 2 à 5 cas d'autisme, touchant plus souvent les garçons que les filles, dans une proportion de quatre à cinq garçons pour une fille. A Oran quelque 5.000 enfants autistes ont été recensés. Les parents d'enfants autistes mènent un combat, au quotidien, pour les faire accepter par la société. Et quand arrive l'âge de leur scolarité, le grand défi est de les faire accepter, dans une école dont la majorité refuse d'accueillir ces enfants.