Pour des menaces proférées contre des syndicalistes, des mauvaises conditions de travail, des avertissements non justifiés et autres harcèlement administratif contre des syndicalistes affiliés au SNAPAP, le bureau de Constantine de cette organisation syndicale condamne et annonce des protestations, pour demain lundi, devant l'hôtel des finances. C'est ce qu'a déclaré le responsable du SNAPAP au niveau de la wilaya, M. Bouraghda, lors de la conférence de presse qu'il a tenue hier, en indiquant que le secteur des finances comprend la direction des Impôts, du Trésor et des Domaines. Pour sa part, le coordinateur de l'Union de wilaya du secteur des finances, Med Boulifa, a expliqué les raisons derrière la tenue du rassemblement en question. Fustigeant, dans ce sillage, les mauvaises conditions de travail des employés, et ce du fait que les archives y sont empilées et jetées dans les couloirs, à telle enseigne qu'il est très difficile de se frayer un chemin. En outre, dit-il, Il y fait un froid de canard, car le chauffage central ne fonctionne pas. Pour ce qui est de la direction du Trésor, l'orateur l'accusera de multiplier les entraves à l'action syndicale et d'autoritarisme et d'arbitraire. Ainsi le directeur du Trésor de Ouled Rahmoune ne reconnaît pas l'organisation du SNAPAP, syndicat agréé et reconnu officiellement. D'ailleurs, une plainte a été déposée en 2017 à son encontre par le syndicat, mais sans résultat jusqu'à présent. Concernant la direction des Impôts, qui fait partie du même secteur des finances, le secrétaire général du syndicat est menacé pour ses activités syndicales, est-il souligné. Et cela, note-t-il, malgré les correspondances officielles du syndicat, faisant valoir le droit des sections syndicales à défendre les intérêts des travailleurs, qui est consacré par la Constitution. Malheureusement, ce droit est piétiné aussi par la direction de l'Action sociale (DAS), selon le responsable du SNAPAP, qui affirme que la première responsable fait des pressions sur les directeurs des centres pédagogiques, qui lui sont affiliés, pour ne pas délivrer des autorisations de tenue d'assemblées générales, pour l'installation de sections syndicales. Et de citer le centre de Daksi 2', l'école des jeunes sourds (EJS), si bien que des difficultés sont créées pour des syndicalistes, les poussant à démissionner du SNAPAP contre des solutions à leurs problèmes. Le bureau de wilaya a adressé une lettre au wali sur toutes ces difficultés et entraves, sollicitant son intervention en tant que chef de l'exécutif pour mettre fin à ces dérives, diront les orateurs. En tout cas, si les mêmes impasses venaient à persister, le SNAPAP ne manquera pas d'initier des protestations plus musclées, y compris des grèves, ont-ils ajouté.