La grève des employés des services de l'urbanisme et la présentation, aujourd'hui, de l'affaire devant la justice, ont été au centre de la conférence de presse tenue hier par le secrétaire de wilaya du Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap), M. Bouraghda. Ce dernier apporte son soutien total à la section syndicale de la Duc affiliée à son organisation. Le chargé de l'organique du syndicat a déclaré, pour sa part, que «quelle que soit la décision de la justice, elle sera respectée». Et ce dernier d'indiquer qu'il n'est pas dans l'intention de Snapap de provoquer la déstabilisation, et encore moins la paralysie, de cet important secteur de l'urbanisme, dont tous les chantiers sont à l'arrêt pour la 2e semaine consécutive. «C'est regrettable, poursuivra-t-il, on aurait aimé voir une réaction du directeur en vue d'une conciliation, dans l'intervalle des 8 jours du préavis de grève, pour dégager un terrain d'entente et éviter tout cela. D'ailleurs, j'en appelle à une intervention du wali pour trouver une solution», ajoutera M. Bouraghda. Le SG de la section syndicale de la direction de l'urbanisme, qui mène la grève, fera savoir qu'il ne reconnaîtra pas la décision de justice si elle demande la fin du mouvement de protestation, « les choses sont allées trop loin et il ne sera pas possible de retravailler avec ce directeur», affirme-t-il. Le chargé de l'organique répètera que la décision de justice sera respectée, quitte à poursuivre la protestation autrement et pourquoi pas redéposer un autre préavis de grève le cas échéant. Le secrétaire de wilaya du Snapap a expliqué que l'arrêt de travail en cours des employés de l'urbanisme n'est en fait que la réactivation d'un préavis de grève datant du 31 du mois de mai dernier, où suite à la tenue d'une assemblée générale des travailleurs, 87 de ces derniers sur un total de 123 ont voté pour la grève. Cependant et après l'intervention de la Fédération nationale des travailleurs du secteur, il a été décidé d'un gel suite aux promesses de la tutelle de trouver une solution, ce qui malheureusement n'a pas été le cas, précise-t-il. « Le directeur et après une certaine accalmie, en matière de sanctions arbitraires et comportements irrespectueux, a repris ses anciennes pratiques toutes faites de mépris et d'autoritarisme, déclenchant le 4 octobre en cours la réactivation du précédent préavis de grève et son annonce pour le 12 du même mois. C'est dire, notera-t-il, qu'il n'y a rien de personnel, comme le directeur de l'urbanisme veut le faire croire, et que le conflit est ancien et que les travailleurs et cadres de la direction ont été très patients, mais ce directeur a dépassé toutes les limites, faisant déborder le vase », a dit en conclusion le chargé de l'organique au bureau de wilaya du Snapap de Constantine.