Le conflit opposant les travailleurs de la formation professionnelle au ministère du secteur est sur le point d'être résolu. Le ministère est favorable à la prise en compte des doléances des travailleurs du secteur, selon l'union nationale des travailleurs de la formation professionnelle affiliée au SNAPAP qui évoque une «amélioration», expliquée, par le président de l'union, Massouad Bouraghda, par «les mesures prises par le ministère en faveur des travailleurs du secteur». Il s'agit notamment des acquis relatifs aux libertés de l'exercice syndical pour lesquelles le ministère a donné des instructions fermes aux directeurs de wilayas portant sur des sanctions contre des responsables procédant à l'entrave de l'action des syndicalistes et des grévistes. Cette mesure, bien accueillie par le syndicaliste, annonce un nouveau départ concernant les rounds de dialogue bloqués depuis huit ans. Le ministère s'est engagé, lors de la rencontre du 28 avril dernier, à satisfaire «progressivement» le reste des points soulevés, dont la révision du statut particulier des fonctionnaires et l'attribution de la prime pédagogique. Cette démarche, bien accueillie par les travailleurs du secteur, a été niée par le syndicat national des travailleurs de la formation professionnelle (SNTFP), présidé par Djilali Oukil. Ce dernier compte perturber le secteur en annonçant une nouvelle action de protestation en guise de contestation contre la fermeture de la porte du dialogue avec le département de la formation et la répression des libertés syndicales. Une grève nationale de trois jours à partir du 17 juin prochain paralysera, selon lui, tous les centres de formation. Le syndicat exige par cet énième mouvement la levée des ponctions sur les salaires décidée à l'encontre de six grévistes, dans les wilayas de Jijel, Sétif et Boumerdes. «Nous demandons que la tutelle annule cette décision», réclame le syndicat dans un communiqué, en jugeant cette décision «illégale». Comme il demande le départ du directeur du centre de formation pour filles de Batna, qu'il accuse de harcèlement contre les grévistes du du 21 mai dernier. Pour donner une envergure à cette action, le syndicaliste a estimé le taux de suivi de cette action à 75 % . Ce qui a été réfuté par M. Bouraghda, qui a affirmé «ce sont des faux chiffres» qui ne représentent nullement la réalité du terrain. Un avis que partage le coordinateur national du SNAPAP, Djilali Hamrani, tout en soulignant que «le syndicat agréé récemment ne possède pas une base qui lui permette d'enregistrer une forte adhésion aux mouvements auxquels il fait appel.