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FLN, otage d'une présidentielle
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 06 - 12 - 2018

Le retour au-devant de la scène politique d'anciens cadres du FLN, dont l'ex-SG Abdelaziz Belkhadem, pose la question de la gestion d'un parti qui ne fonctionne plus selon ses statuts, ni ses règlements intérieurs, encore moins par ceux qui sont placés à la tête de sa direction. La nouvelle direction de «transition», avec à sa tête un militant qui a été déjà intronisé au perchoir de l'APN, en totale contradiction du règlement intérieur de l'Assemblée nationale, compte rappeler tous les cadres, anciens et nouveaux, pour rénover un parti qui partait en vrille depuis plusieurs années. La gestion catastrophique d'Ould Abbès, débarqué sans ménagement et qui n'a pas eu le privilège d'annoncer sa démission, comme s'il était un simple fusible grillé que l'on remplace, n'a pas donné lieu ni à des états généraux du parti ni à des regrets des militants.
Depuis Saadani, le FLN donne la peu enviable impression d'un parti qui n'a plus ni militants ni cadres et qui est tout simplement en pilotage automatique. Il est patent que ce ne sont pas les responsables mis à sa tête qui gèrent et décident pour le parti, et les déclarations des uns et des autres montrent à quel point le FLN n'appartient plus à ses militants, encore moins dirigé par ceux que l'on a mis aux avant-postes. Il suffit de décoder les déclarations mardi de l'ancien SG du parti, Abdelaziz Belkhadem, rappelé de son exil politique par Moad Bouchareb pour des «consultations» sur l'avenir du parti, pour s'en convaincre. Au sortir de sa rencontre avec le nouveau coordinateur du FLN, Belkhadem a déclaré que «notre souhait est que la décision du président de la République fera du bien au FLN...». L'allusion à l'auteur de l'éviction d'Ould Abbès, débarqué sans ménagement, est claire, tout comme elle confirme que le changement à la tête du parti a été décidé par le président (du FLN), mais pas selon les statuts du parti.
Cette grave entorse aux règlement intérieur et statuts du parti expliquerait en réalité les trois «AVC» subis par le FLN en moins de dix ans, d'abord avec le départ de Belkhadem, remplacé ensuite par Saadani, qui connaîtra le même sort au profit d'Ould Abbès, qui sera débarqué sans gloire au profit d'un inconnu dans les tablettes du parti. Au final, les missions dévolues au FLN, depuis les années 2000, sont décidées en dehors des structures légales du parti, en convalescence, c'est-à-dire le BP ou le comité central. Tous les verrous ont sauté et le FLN n'a plus ni militants, ni bureau politique, ni comité central, encore moins une direction crédible pour se construire une démarche politique selon ses statuts et son règlement intérieur.
L'épisode de l'éviction du président de l'APN Saïd Bouhadja, suivie du départ peu respectueux des statuts du parti d'Ould Abbès à quelques mois de l'élection présidentielle et quelques semaines avant les sénatoriales, est le signe évident que le gouvernail de ce parti se trouve ailleurs qu'au sein de ses structures dirigeantes, elles-mêmes désignées pour des missions spécifiques. Et, quand le «revenant» Belkhadem clame que «le FLN sera fort avec la légitimité de ses structures et de ses dirigeants», il y a lieu de se poser la question de savoir qui a vraiment besoin d'un parti déconnecté de sa base et de ses militants. Un parti dont les missions ont été dévoyées pour ne devenir qu'un simple outil que l'on utilise lors d'élections présidentielles.
Le charivari actuel au sein du FLN trouverait son explication dans la mise en place d'une stratégie qui tienne compte de l'agenda politique du pays, à savoir la prochaine élection présidentielle, qui est à la source de beaucoup de changements dont cette soudaine stratégie de rappel des «redresseurs» et de leurs «opposants». Comme pour afficher une cohésion depuis longtemps perdue mais exhibée épisodiquement au détour d'une présidentielle.


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