La décision était attendue depuis plusieurs jours déjà: le wali de la wilaya a pris un arrêté lundi pour la fermeture des marchés à bestiaux, «une mesure préventive» nous a déclaré lundi Kouadria Mehdi, inspecteur vétérinaire de wilaya interrogé par le Quotidien d'Oran. En effet, alors que l'inquiétude des consommateurs commencent à se faire sentir, les services vétérinaires de la wilaya de Tiaret sont en état d'alerte maximale après la fermeture, il y a quelques jours, des marchés à bestiaux dans les wilayas d'El Bayadh, Naâma ou encore Sidi Bel Abbès. En effet, après la détection de foyers épizootiques de fièvre aphteuse et la peste des petits ruminants dans ces wilayas du sud-ouest du pays, toutes les mesures ont été prises pour éviter la propagation de ces maladies mortelles qui touchent en premier lieu les cheptels bovin et ovin, mais aussi caprin. Selon l'inspecteur vétérinaire Kouadria Mehdi, une barrière sanitaire a été déployée autour de la wilaya de Tiaret, «surtout que les trois foyers suspectés de fièvre aphteuse ont été détectés chez les éleveurs transhumants autour du marché à bestiaux de Sougueur, l'un des plus importants de toute la région» a-t-il indiqué. Les mesures préventives «sont d'autant plus nécessaires, surtout que des cas avérés de fièvre aphteuse sont signalés dans la wilaya voisine de Saïda, à Aïn Skhouna notamment» a-t-il encore expliqué. «A part les trois foyers suspectés de fièvre aphteuse détectés à Chehaïma, Takhmaret et Mellakou, aucun cas de peste des petits ruminants (PPR) n'a été signalé jusqu'à l'heure actuelle en attendant les résultats des analyses du laboratoire régional de Mostaganem que doit confirmer ou infirmer le laboratoire de référence sous tutelle du ministère de l'Agriculture» a indiqué l'inspecteur vétérinaire. En attendant l'achèvement de l'opération de vaccination toujours en cours, les déplacements des cheptels bovin, ovin et carin sont strictement interdits jusqu'à nouvel ordre, a tenu à rappeler le même responsable. Lundi en milieu de journée, les prix des viandes rouges enregistraient une hausse perceptible, l'ovin étant cédé à 1.350 DA contre 1.600 DA pour le bovin.