La perception des taxes communales et le recouvrement des créances de la commune d'Oran, n'ont pas été sans susciter la réaction des élus, lors de la dernière assemblée ordinaire de l'APC tenue, la semaine dernière. En effet, l'exposé présenté par le SG de la commune faisant état d'un manque à gagner de plus de 50 milliards de centimes dû aux créances non perçues, a poussé bon nombre d'élus à exiger des réponses claires des responsables de la Trésorerie municipale. Le maire d'Oran, pour sa part, a pris d'importantes dispositions pour accélérer le processus de la perception des taxes et le recouvrement des créances. A ce titre et selon des sources proches de la commune d'Oran, le nouveau cahier des charges, inhérent aux panneaux publicitaires, a été élaboré par les services de la commune d'Oran. Nos sources indiquent que ce cahier des charges a été élaboré, conformément, aux dernières instructions du ministère de l'Intérieur qui appelle les Collectivités locales à créer leurs propres richesses et sur la base des dernières hausses tarifaires décidées par les élus lors d'une précédente assemblée. En parallèle, nos interlocuteurs indiquent que le processus de démantèlement des panneaux publicitaires anarchiques a connu un coup d'accélérateur, ces trois derniers mois, pour assainir et moderniser le secteur de l'affichage publicitaire, en vue de faire d'Oran une véritable métropole méditerranéenne. L'opération a permis, à ce jour, d'enlever environ une trentaine de panneaux publicitaires anarchiques, répartis sur plusieurs sites, à l'intérieur de la commune d'Oran. Selon les estimations des services de la commune, le marché de l'affichage publicitaire, à Oran, est de l'ordre de quelque 10 milliards de centimes. Un pactole énorme que l'APC d'Oran veut exploiter pour renflouer ses caisses et se mettre à l'abri du déficit budgétaire chronique. D'ors et déjà, nos sources indiquent qu'une quinzaine d'entreprises de publicité ont été retenues, suite à la dernière adjudication. Visant à préserver le cadre de vie des citoyens et sauvegarder la cohérence esthétique du tissu urbain, du patrimoine de la ville et ses activités socio-économiques, des critères draconiens sont exigés pour l'exploitation des panneaux publicitaires. Dans un passé récent des centaines de plaques et de panneaux publicitaires, de différentes formes et dimensions, avaient été installés, illégalement et anarchiquement, sur différents artères, ronds-points et autres endroits de la ville. Ignorant les lois régissant le créneau publicitaire, certains opérateurs ne se sont jamais acquittés des taxes et droits relatifs à l'utilisation des biens communaux ou de l'espace public. D'autres installent leurs panneaux dans des endroits qui ne sont pas réservés à cette activité. Toute exploitation d'espace devrait générer de l'argent pour la commune. Le non recouvrement des créances des espaces publicitaires a causé d'énorme préjudices financiers aux communes. On estime que 80% de panneaux étaient en situation illégale, soit un manque à gagner pour la commune estimé à plusieurs millions de DA. Selon les professionnels du secteur, les coûts d'un panneau peuvent atteindre 150 millions de centimes. L'application des nouvelles dispositions touchera toutes sortes d'exploitation d'espace communal à des fins publicitaires, entre autres, les enseignes commerciales et les petites pancartes des professions libérales ainsi que l'affichage mural. Toute exploitation d'espace devrait générer de l'argent pour la commune. Pour rappel, des dizaines de panneaux publicitaires ont été démantelés. La plupart d'entre eux ont été installés dans des espaces verts.