Les discussions entre la coordination nationale des imams et le ministère des Affaires religieuses et des Waqfs 'se poursuivent dans un bon climat», a indiqué hier mardi son coordinateur national Djelloul Hedjimi. Il a expliqué dans une déclaration au Quotidien d'Oran que 'nous avons entamé des discussions avec le ministère à travers une commission spécialisée, et jusqu'à présent, ces pourparlers se déroulent dans de bonnes conditions». Interrogé sur ses attentes quant à la réussite de ces discussions, M. Hedjimi a indiqué que 'l'essentiel est qu'on a commencé ces séances de discussions avec une commission du ministère», que 'le dialogue a été lancé». 'L'essentiel est que ces discussions se déroulent sans préconditions». Selon M. Hedjimi, 'le ministre a accepté que ces discussions (avec la coordination des imams) soient menées sans conditions, et nous sommes satisfaits». En outre, 'le ministre a accepté de discuter sur toutes nos revendications», ajoute- t-il, avant de souligner que 'ces discussions procèdent par priorités, selon l'importance des points à négocier». 'Pour nous, le point le plus important est la révision du statut particulier de l'imam, la révision de la grille des salaires et d'autres points tout aussi importants». Il a également indiqué que des experts issus d'autres départements ministériels seront appelés à participer à ces discussions, notamment pour résoudre ou clarifier certains points de la plateforme de revendications des imams, dont la révision du statut particulier de la profession. 'En tous les cas, les discussions devraient porter sur nombre de points et préoccupations de notre profession, et on va voir ce qu'il en ressortira avec ces discussions directes avec le ministère», a souligné M. Hedjimi, qui a manifesté sa 'satisfaction» quant au lancement de ce cycle de discussions avec le ministère des Affaires religieuses autour de leurs revendications, dont une hausse des salaires et la révision du statut particulier. Pour arriver à tenir ces séances de travail avec une commission spécialisée du ministère, la coordination des imams avait à plusieurs reprises, entre le mois de mai et novembre derniers, menacé de recourir à des 'sit-in» de protestation, et parlé de 'grève» des imams. Dans la plateforme des revendications des imams, il y a également le logement, ainsi que 'la dépénalisation du métier de l'imam''. Le statut particulier actuel des imams, qui date de 2008 et que la coordination veut revoir, prévoit en cas d'incitation à la violence des poursuites judiciaires. Les mêmes revendications portent également sur l'ouverture d'une formation continue dans les universités et l'application du principe d'égalité des chances pour les imams. Actuellement, les salaires des imams, qui émargent à la fonction publique, varient de 30.000 DA à 40.000 DA, plus les primes. La revendication de la profession d'une amélioration des salaires n'est pas nouvelle, et dure depuis la dernière revalorisation des salaires, en 2008, avec les nouveaux statuts des imams, payés selon les barèmes de la fonction publique, puisqu'ils émargent au budget du ministère des Affaires religieuses et des Waqfs. 'Nous revendiquons autant une hausse des salaires des imams que la mise en place d'un nouveau statut particulier'', insiste M. Hadjimi. Au mois de mai dernier, la coordination avait organisé un sit-in de protestation devant le siège de l'UGTA, à Alger. En 2008, le département des Affaires religieuses avait proposé dans le projet de statut particulier des fonctionnaires du secteur, et selon les grades, des primes entre 6.000 et 10.000 DA, alors que le salaire de base des imams est de 28.000 dinars. La coordination des imams d'Algérie, une organisation affiliée à l'UGTA, a, par ailleurs, manifesté son optimisme quant à la résolution de 'toutes nos revendications». 'Le ministre a accepté toutes nos propositions-revendications. Il s'agit maintenant de les discuter point par point», a-t-il dit.