Vingt et un travailleurs de l'établissement public hospitalier «Youcef Damardji» ont été convoqués hier par la police, sur instruction du parquet, pour «grève illégale, incitation à attroupement et sabotage», a-t-on appris de la sûreté de wilaya. En effet, l'établissement, empêtré dans un conflit social depuis plus d'un mois, la situation s'est corsée quand le groupe électrogène alimentant l'établissement en énergie électrique a été saboté et ses batteries dérobées avant d'être retrouvées cachées derrière un réservoir d'eau. Le plus grand hôpital de la wilaya connaît une profonde réorganisation depuis l'installation de la nouvelle directrice, Zerrouki Khadîdja. Même si la situation tend à revenir à la normale, une poignée d'employés, des ATS et certains employés du corps paramédical, soutenus par la section syndicale, continuent à rechigner à la tâche, rejetant la nouvelle organisation de la directrice, dont le port de la tenue de travail, la suppression du travail par brigade, la traçabilité des produits pharmaceutiques ou encore l'interdiction d'accès au restaurant des travailleurs de l'hôpital. Une plainte a également été déposée par le wali pour «non-assistance à malades en danger» après que des travailleurs de service de néphrologie eurent refusé de transfuser des insuffisants rénaux en danger de mort. Et en attendant les conclusions de la commission d'enquête dépêchée par le ministère de tutelle, la direction de la santé tente de mener une médiation entre la nouvelle directrice et le collectif des protestataires, «le tout dans le seul intérêt du malade», selon le DSP, M. Mokhtar Mokrane.