La période de vacances n'a pas empêché la communauté universitaire, et à sa tête des milliers d'étudiants, de marcher hier pour le cinquième mardi consécutif pour revendiquer le «départ du système». A Alger, les étudiants ont commencé à affluer dès 10h du matin vers l'esplanade de la Grande Poste. Moins de deux heures plus tard, ils étaient déjà des milliers d'étudiants, accompagnés d'enseignants, auxquels se sont joints les chercheurs du centre de développement des énergie renouvelables (CDER), à marcher vers le tunnel des facultés (via l'avenue Pasteur), la place Maurice Audin, avant de revenir au point de départ via la rue Didouche Mourad (la police empêchait tout mouvement sur boulevard Mohamed V). Tous scandaient des slogans hostiles au prolongement du 4e mandat de Bouteflika, pour la «Chute du Pouvoir», et rappelaient le caractère pacifique de ces marches avec «Silmiya, Silmiya». Les chercheurs du CDER ont par la suite organisé un rassemblement sur les escaliers de la Grande Poste, brandissant plusieurs slogans comme : «Touche pas à mon Algérie» et «Compétences propres, pour une Algérie durable». Les étudiants ont entamé la marche en chantant l'hymne national et brandissant le drapeau algérien. Outre des slogans de rejet du pouvoir en place, de nombreuses affiches faisaient état d'une «Conscience politique» retrouvée et les «Etudiants s'engagent, système dégage», d'autres réclamaient la «liberté». Vers 13h, des magistrats ont également rejoint le rassemblement de la Grande Poste. A Constantine, la marche des étudiants et des enseignants a démarré, à la mi-journée, de l'Université des frères Mentouri, où le rassemblement a commencé dès 10h, pour se diriger vers le centre de la ville.