Les travailleurs de l'Office de promotion et de gestion immobilière (OPGI) de Constantine ont été choqués par une décision émanant de la tutelle syndicale UGTA, datée du 12 mars (copie en notre possession), qui prolonge le mandat du syndicat de l'Office sous le prétexte «fallacieux» de la situation qui ne permet pas d'organiser actuellement une Assemblée générale pour le renouvellement du syndicat, dont le mandat a expiré à la fin du mois de décembre 2018. Très en colère contre cette décision de l'instance syndicale de tutelle UGTA, qualifiée de «faux-fuyant», devant leurs responsabilités, les travailleurs sont montés au créneau pour dénoncer cet impair qui fait fi des règlements et statuts de l'UGTA. «Alors que tout le pays a été ébranlé par cette histoire de prolongation du mandat présidentiel, certains osent prolonger le mandat du syndicat de l'OPGI sans prendre en considération tout le mal qu'on peut causer aux travailleurs et à la stabilité au sein de l'Office», ironisent des représentants des travailleurs qu'on a reçus à notre rédaction. «En tout cas, lancent-ils, cette décision de prolongation du mandat syndical est illégale et nous sollicitons une intervention rapide des responsables, afin d'assainir la situation, bloquer tout trafic d'influence en cours de la part de ceux qui veulent faire durer encore un mandat syndical qui a expiré depuis des mois et organiser une Assemblée générale pour le renouvellement du syndicat de l'Office dans les plus brefs délais». Des correspondances ont été envoyées dans ce sens aux autorités locales administratives, DG de l'OPGI de Constantine et wali, ainsi qu'aux responsables de l'UGTA, en l'occurrence le SG de l'Union de wilaya UGTA et le SG de l'UGTA. Contacté par nos soins à ce sujet, le SG de l'Union de wilaya, Bensaha Zohir, nous a affirmé que la lettre visant le renouvellement des sections syndicales de l'OPGI est fin prête. «Nous allons organiser des Assemblées générales des travailleurs au niveau de chaque endroit où se trouvent des sièges de l'OPGI et un nombre de travailleurs requis par la réglementation pour mettre sur pied des sections syndicales, avant d'en arriver au siège de la direction générale pour installer le syndicat d'entreprise», nous a signalé notre interlocuteur. Ajoutant qu'il doit dans ce cadre prendre contact avec les Unions locales territorialement compétentes pour installer les sections syndicales et clôturer l'opération à travers l'élection des membres du syndicat d'entreprise au niveau de la direction générale. «Ce n'est qu'une affaire de procédure pour assainir toute la situation, et il n'y a ni prolongation ni rien de semblable concernant le syndicat de l'OPGI», insiste-t-il.