La colère était à son summum, hier, devant la direction générale de l'ETO. Les travailleurs ont gelé leur activité, ne laissant aucun bus ETO circuler et décidé d'un mouvement de protestation illimité pour dénoncer ce qu'ils qualifient de «mauvaise gestion de l'entreprise» et demander le départ du secrétaire général de la section syndicale de l'entreprise, l'accusant ouvertement de «corruption et d'abus de pouvoir». Ils étaient très nombreux, mobilisés devant la porte de la direction, scandant des slogans contre «la hogra» et l'injustice exercées dans l'entreprise. C'est avec une grande émotion que les manifestants se sont exprimés sur ce qu'ils considèrent comme «situation catastrophique» dont fait objet cette entreprise à cause du diktat d'une seule personne. Voulant parler tous en même temps pour exprimer un ras-le-bol général, les travailleurs ont tenu à dénoncer «les dépassements du secrétaire général de la section syndicale et aussi la passivité de la direction pour mettre fin à cette situation. Dans un communiqué rendu public, les travailleurs de l'ETO ont demandé la réintégration de tous les employés victimes de licenciement abusif et l'ouverture d'une enquête sur la gestion de l'entreprise, vue les dépassements observés dans «les accords conclus avec les entrepreneurs et les entreprises, pour le recrutement du personnel et les promotions des employés, sans aucune qualification, la création de postes d'emploi fictifs». Les travailleurs ont également dénoncé «le vol de la pièce de rechange des véhicules. Ce qui a engendré les pannes à répétition des bus ETO. «Nous ne voulons plus de cette «hogra» et cette injustice. Une section syndicale est censée défendre les travailleurs, or c'est le contraire qui se produit. Cette section, avec à sa tête le secrétaire général, c'est elle qui licencie les employés, c'est elle qui recrute les proches et amis, c'est elle qui conclut les contrats avec les entreprises. La direction est absente devant tous ces abus et nous ne pouvons plus nous taire sur ces dépassements graves», ont crié, hier, les manifestants. «Mais maintenant, c'est fini. Nous sommes déterminés à aller jusqu'au bout de notre action jusqu'à ce que justice soit fait et ces gens corrompus soient expulsés de l'entreprise», ont souligné les manifestants. Pour avoir des explications sur la situation, nous avons rencontré le directeur général de l'Entreprise, sur place. Ce dernier nous a indiqué qu'il s'agit «de conflits avec les travailleurs qui devrait être réglé avec le dialogue. Nous allons ouvrir le dialogue pour débloquer cette situation», s'est contenté de dire le premier responsable de l'entreprise.