A moins de 20 jours de l'ouverture officielle de la saison estivale, la contrée côtière d'Aïn El Turck ne semble à priori toujours pas encore prête à accueillir dans de bonnes conditions le rush des millions de vacanciers. Selon le constat, même un miracle ne risquera pas d'améliorer à temps le cadre de séjour, qui s'annonce déjà sordide. En effet, hormis les trottoirs de la prestigieuse rue Melinnette, qui font actuellement l'objet d'un aménagement, ayant été lancé six mois auparavant et ce, plus d'un demi-siècle après l'indépendance du pays, aucune autre opération d'embellissement, qui mérite d'être signalée, n'a été lancée. Les travaux de ce projet, qui ne semble pas encore prêt de se réaliser, stagnent depuis bien avant l'entame du mois de carême, à hauteur de la zone délimitant la localité de Claire Fontaine à celle de St Germain, à un jet de pierre de la morbide esplanade du 5 juillet, qui fait peine à voir. Cette rue, qui longe partiellement la façade maritime des six localités du chef-lieu où trône un grand nombre de bâtisses hideuses délabrées, dont les travaux de réalisation sont à l'arrêt depuis des lustres, ainsi que d'autres habitations et résidences lugubres ayant été érigées en violente contradiction avec les normes de l'architecture conforme aux critères d'une station balnéaire au même titre que les autres artères essaimées à travers la municipalité d'Aïn El Turck, n'ont pas, en effet, été ciblées par une quelconque opération pouvant contribuer à l'amélioration du cadre de séjour pour ces vacanciers et de vie pour la population par ricochet. Cela fait mal au cœur d'assister à la déchéance d'une si belle contrée sans pouvoir réagir autrement qu'à travers un nombre indéterminé de requêtes adressées aux responsables concernés, qui se sont succédé à ses destinées et ce, pour tenter en vain d'attirer leur attention sur sa déperdition ». Il importe de noter que la commission de la direction du tourisme de la wilaya d'Oran, lors d'une première visite avait dressé un tableau peu reluisant. Selon ce constat, la cruelle désuétude dans laquelle végètent ces plages augurent sur tous les points une énième situation de déliquescence, fétide, similaire à la précédente année et ce, en raison de l'absence d'opération pour tenter d'améliorer, quelque peu, le cadre de séjour pour les millions de vacanciers attendus cet été. La dernière saison estivale a laissé un goût acerbe, enfanté par une panoplie de couacs, qui aurait en principe dû servir de leçon et susciter une réaction pour tenter d'éradiquer un tant soit peu le lot varié de contraintes et autres désagréments, qui ont lamentablement gâché le séjour d'agrément à des dizaines de familles, venues l'été dernier de toutes les régions du pays et même de l'étranger, pour déstresser et profiter des plaisirs que procure la mer. La dernière déliquescence estivale a été vivement dénoncée par la majorité des estivants. La commission a en effet constaté en plus du déversement des eaux usées sur le site des Andalouses, dans la localité des Coralès, le village de Cap Falcon, les amas d'ordures ménagères et autres détritus ainsi que les déchets de matériaux de construction sur ces plages. Le constat fait également état de la bidonvilisation des plages de cette partie de la wilaya d'Oran. Effectivement, de St Roch jusqu'à Bousfer Plage aucune plage n'a été épargnée par cette transgression, qui ne semble plus susciter de réaction chez les responsables concernés au point de devenir une activité commerciale lucrative, comme tant d'autres, gérée par des réseaux bien organisés, qui vantent le bénéfice de la complaisance.