Moaz Bouakaz n'est plus l'entraineur de la JS Saoura après avoir annoncé sa démission juste à la fin du stage de Tunisie. L'ex-coach du MCO, de l'USMBA et de la JSMB avec laquelle il a atteint la finale de la Coupe d'Algérie, est le sixième technicien à remettre le tablier avant même le début du championnat. Bizarre, n'est-ce pas ? Depuis la saison 2013-2014, la JS Saoura du président Mohamed Zerrouati a consommé la bagatelle de dix-sept entraineurs. Il s'agit des Abdelkader Amrani, le duo Mechiche-Moussouni, Alain Michel, Khezzar, Denis Goavec, Belhafiane, Henkouche, Bernard Simondi, le tandem Gourar-Khouda, Sébastien Desabre, Karim Khouda, Abdelwahab Bourzag, Bouali Fouad, Nabil Neghiz, Karim Zaoui et à présent Moaz Bouakaz. Par ces chiffres, il a été démontré que le club sudiste est devenu un grand «consommateur» de techniciens ce qui se répercute, qu'on le veuille ou pas, sur l'avenir de l'équipe. «L'un des atouts le plus important du succès, c'est la stabilité», dit un proverbe duquel devaient s'inspirer les dirigeants de la JS Saoura afin de pouvoir maintenir leur dynamique de résultats et qui pourrait leur servir de fondement solide. A propos de la démission de Moaz Bouakaz, certains rumeurs justifient cette décision par la pression de Mohamed Zerrouati qui aurait fait des reproches à son désormais ex-entraineur d'avoir accepté de livrer un match amical face aux U-21 du Club Africain. C'est cette rencontre qui a été à l'origine du conflit entre les deux hommes. Selon notre source, cette sortie du président de la JSS aura été la goutte qui a fait déborder le vase et Bouakaz a «sauté» sur l'occasion pour mettre fin à sa collaboration. D'après un proche de l'affaire, Mohamed Zerrouati serait, parait-il, immiscé dans le volet technique, ce qui a poussé le coach Tuniso-Suisse a précipiter son départ. En tout cas, quelle que soit la raison, c'est la JS Saoura qui est la grande perdante avec cette criarde instabilité d'autant plus que le club phare du Sud est appelé à entamer son aventure en Coupe arabe le 19 août prochain face au champion des Comores en tour préliminaire. Comme Moaz Bouakaz, plusieurs coachs ont quitté leurs clubs employeurs avant même l'entame de la compétition. Le premier a été le Tunisien Kais Yaâkoubi qui a été remplacé par Dziri Billel quelques jours seulement après la signature de son contrat avec l'USMA. Le deuxième a été son compatriote Lassaâd Lehachemi, limogé par le président Tahar Guerraiche après un match amical face à l'ESS, et c'est Mounir Zeghdoud qui lui a succédé à la barre technique du DBRT. Ensuite, ce fut Sid-Ahmed Slimani, décrié par les supporters et les dirigeants de l'USMBA. Les responsables belabésiens n'ont pas mis beaucoup de temps pour trouver son successeur, Younes Ifticene en l'occurrence. Au MC El-Eulma, le coach Touhami Sahraoui est venu suppléer le départ de son collègue Abdelkader Yaich, non convaincu par les conditions de travail, selon notre source. A l'USM Annaba, c'est Saïd Belaribi (ex-coach ASK), qui a entamé la préparation avant qu'il ne soit remplacé par Liamine Bougherara et la liste reste ouverte, car il n'est pas exclu de voir d'autres techniciens forcés de plier bagage à cause de la pression et l'ingérence de certains dirigeants, qui ont pris cette fâcheuse habitude d'utiliser les entraîneurs comme des boucs émissaires.