Le Comité national pour la Libération des Détenus (CNLD) a fait état jeudi de l'arrestation de Abdelouahab Fersaoui, président de l'association Rassemblement Action Jeunesse (RAJ). Fersaoui, «a été kidnappé aujourd'hui (jeudi, ndlr), par des civils, à quelques mètres du tribunal de Abane Ramdane (Sidi M'hamed) où il a participé à un sit-in de soutien aux détenus», affirme un communiqué du CNLD. «Cet acte, d'une barbarie délibérée, n'est autre que le visage du système actuel en plein folie qui s'attaque à des citoyens isolés, pacifiques, mais surtout identifiés et bien ciblés. Il s'agit d'un terrorisme de l'Etat pour semer la terreur dans les rangs des Algériens», affirme le Comité dans un communiqué publié sur sa page Faecbook. La même source rappelle que «plusieurs militants de RAJ» sont déjà en prison. «Le CNLD met en garde le pouvoir aux abois et rappelle que l'actuel premier responsable de la justice était le procureur d'Alger au moment du début des premières arrestations de manifestants en juin dernier. Il ne peut pas être la solution, lui qui est partie prenante de ce régime qui emprisonne les meilleurs enfants de l'Algérie». Le CNLD appelle «toutes les forces patriotiques de toute l'Algérie et de la diaspora à se regrouper afin d'accélérer la chute de ce système agonisant» et à faire «avorter cette mascarade électorale du 12 décembre prochain, mais aussi à mettre en échec le plan de l'Etat d'exception projeté par ceux qui veulent se maintenir au pouvoir». En réaction à cette arrestation, le RCD, par la voix de son secrétaire national à la communication, Atmane Mazouz, estime que «aucune mesure répressive ne peut venir à bout de la détermination de tout un peuple». Le RCD «dénonce et condamne avec la plus grande fermeté la dérive totalitaire du commandement militaire qui ne fait que compliquer la voie de la souveraineté du peuple», ajoute un communiqué du RCD rendu public jeudi.