En application des dernières directives du wali d'Oran, visant à accentuer la lutte contre les constructions illicites sur les plages, les services de la commune d'Ain El Tuck, ont procédé à la démolition, de trois garages à bateaux et cinq baraques érigées sur les plages allant de St Roc à Ain El Turck. Selon des sources proches de la commune, des équipes sillonnent l'ensemble des plages pour signaler toute nouvelle construction illicite avant l'intervention des services de l'APC pour procéder à la démolition. Il ya une vingtaine de jours, le wali d'Oran, Abdelkader Djellaloui a sommé, en marge de la distribution à Oran de plus de 4.000 logements, toutes formules confondues, les présidents d'APC et les chefs de daïras côtières, de procéder à la démolition des constructions et autres extensions illicites, qui ont été érigées sur les plages. Le chef de l'Exécutif a affirmé qu'il n'hésitera pas à sanctionner tout responsable, qui permet à des individus de transformer les plages en bidonvilles. Du coup, les responsables locaux de la contrée d'Aïn El Turck se sont retrouvés devant le fait accompli et auront ainsi, sans aucun doute, d'énormes difficultés à démêler le compliqué écheveau relatif aux constructions illicites, qui ont envahi la côte de la contrée d'Aïn El Turck. Le bidonville du village de Cap Falcon, qui incarne le sordide prévalant sur cette côte, constituera forcement l'un des plus pernicieux casse-tête pour les responsables concernés. En effet, situé en plein cœur de la zone d'extension touristique, ZET, englobant le village de Cap Falcon et la localité de la Madrague, qui jouit des plus beaux panoramas de la contrée d'Aïn El Turck, le bidonville en question a grandement contribué à l'installation de l'état exécrable de décrépitude prévalant en ces lieux. Promue à contribuer à l'essor du tourisme qui bat de l'aile depuis des années, cette zone par excellence est lamentablement touchée de plein fouet par le phénomène de la bidonvilisation et ce, avec l'installation de plusieurs regroupements de masures hideuses, qui enlaidissent ses paysages. Selon le constat établi sur le terrain, ce ne sont plus les fameux prétendus garages à bateaux, qui ont fait leur temps, mais des constructions illicites avec des terrasses et vue imprenable sur mer, équipées de compteurs d'énergie électrique qui se négocient à partir de 100 millions de centimes, sans aucun document administratif afférent. En effet, pratiquement toute la façade maritime jalonnant le village de Cap Falcon et la localité de La Madrague est envahie par des constructions illicites qui constituent, désormais, un immense douar. Il importe de signaler dans ce volet également le même lamentable phénomène répertorié dans les prestigieuses localités de Paradis-plage et de Claire fontaine, qui sont considérablement loin de refléter l'image du nom pour lequel elles ont été baptisées. La façade maritime de ces deux localités agresse le regard du plus imperturbable avec les baraques érigées en parpaings et de la tôle ondulée, constituant un immense bidonville, qui ont entamé insidieusement le grignotement du sable. A Beau Séjour s'est carrément un alignement d'une dizaine de masures répugnantes qui trônent hideusement, depuis des années, sur le sable à proximité du rivage. Ce déplorable constat qui suscite l'ire et la consternation des riverains, s'est imposé au fil des jours dans les paysages de cette côte à la faveur d'un cumul d'incurie, additionné à l'insolente insouciance de tout un chacun. Notons dans cette optique que les éléments des brigades de la police, de la protection de l'Urbanisme et de l'environnement, PUPE, au même titre que ceux de la gendarmerie nationale, ont opéré, chacun dans sa compétence territoriale, et à maintes reprises ces dernières années, des interventions sur pratiquement toutes les plages et ce, pour annihiler des tentatives de constructions ou d'extensions illicites en interpellant les auteurs.