Lors d'un énième rassemblement de protestation, qui s'est tenu en fin de semaine devant le siège de la daïra d'Aïn El Turck, des familles sinistrées ont revendiqué à cor et à cri leur relogement. Les représentants des familles ont mis en exergue des points à même de faciliter le dénouement de cette situation morbide. Tout en rappelant que le chef-lieu n'a pas bénéficié d'un quota de logements depuis 2012, année durant laquelle des familles ayant élu domicile dans des masures, construites dans l'ex-camping de toile de la localité de Claire Fontaine, ont été relogées dans un cité nouvellement réceptionnée sur les hauteurs de Bouiseville, ces représentants ont rappelé que la wilaya d'Oran a approuvé quelques mois auparavant un quota de 2 000 logements de formule LPL pour la municipalité d'Aïn El Turck. Il s'agit de l'affectation d'un quota de 400 logements au niveau du pôle urbain de Oued Tlélat, 400 autres dans le chef-lieu en plus des 150 dont l'avis d'appel d'offre lancé au cours du mois de ramadhan dernier a été soumissionné en plus des 300 autres du quartier d'El Bahia, dont les travaux sont à l'arrêt depuis novembre 2013 et qui devront être incessamment relancés, suite l'approbation de l'organisme CTC. Des représentants de la direction des logements de la wilaya d'Oran se sont déplacés, en début du mois en cours, à Aïn El Turck et ce, pour s'enquérir de la situation auprès des autorités locales afin de clôturer définitivement ce dossier, synonyme de l'éradication des bidonvilles et le relogement de ces occupants ainsi que les familles mal-logées. Toujours est-il qu'une source proche de ce dossier sensible a fait état de 6 000 logements de formule LPL répertoriés dans le pôle urbain de Oued Tlélat, qui n'ont toujours pas été affectés. Notons également dans la foulée qu'une série de protestations de demandeurs de logements, a caractérisé l'essentiel de l'ambiance dans le chef-lieu depuis ces dernières semaines. Les familles sinistrées ayant élu domicile dans les bidonvilles et/où ayant été recasées semblent en toute vraisemblance décidées à aller jusqu'à la satisfaction de leurs légitimes revendications. « Cela fait près de deux décennies que les autorités locales, qui ont eu à gérer le dossier de relogement, ne cessent de nous gaver de promesses sans pour autant mettre un terme à notre long et morbide calvaire. Nous ne baisserons pas les bras et nous continuerons de manifester », ont pesté des familles sinistrées, recasées dans des conditions effroyables dans un centre, sis dans la localité de Bouiseville, depuis près d'une vingtaine d'années. On apprend à ce sujet que sur instruction du wali, une brigade d'enquête de ménages a été installée par la daïra d'Ain El Turck et s'attèle à faire du porte à porte chez les postulants du relogement répertoriés dans le chef lieu dans le but de leur recensement. Les membres de cette brigade ont entamé leur visite d'inspection sur le terrain à partir de la petite localité La Madrague avant de se rendre dans le village de Cap Falcon où un impressionnant nombre de familles sinistrées est répertorié, puis se rendra au fur et à mesure dans d'autres zones de la municipalité d'Aïn El Turck. « Cette brigade devrait en principe rendre compte au jour le jour aux membres de la commission de la wilaya, qui travaille en parallèle et ce, afin d'éviter toute anicroche dans la confection des listes des futurs bénéficiaires », a fait remarquer un représentant des familles postulantes, qui informe régulièrement les responsables concernés par ce volet sensible sur l'évolution de ce recensement. Il importe de signaler dans ce même contexte que ces représentants, en étroite collaboration avec les comités de quartier, ont été sollicités pour débusquer les fraudeurs dans cette opération de relogement.