La réunion, provoquée à la demande des présidents des clubs professionnels avec la LFP, a été l'occasion de traiter les divers points liés à la situation, notamment financière des clubs. Mercato d'hiver, droits TV et relations des clubs avec la Chambre nationale de résolution des Litiges (CNRL), ont été les principaux sujets évoqués lors de ce conclave présidé par Abdelkrim Medouar, en présence de Nabil Hamouda, président de la CNRL et Ammar Bahloul, membre du bureau fédéral. Plusieurs propositions ont été faites par les présidents des clubs. Il s'agit, entre autres, du retour à l'ancien accord qui consiste à autoriser des équipes ayant des dettes auprès de la CNRL de moins d'un milliard de centimes de recruter lors du mercato. Sur ce point, la FAF a été déjà intransigeante. La seconde proposition est de délivrer cinq licences au lieu de trois fixées par la FAF. Mais comment peut-on concevoir que des clubs asphyxiés par des problèmes financiers peuvent-ils demander l'augmentation du nombre de recrues en ce mercato hivernal ? A propos des droits TV, les présidents des clubs ont suggéré l'intervention de la FAF pour leur avancer leurs quotes-parts en attendant la régularisation de la situation avec l'EPTV, sans pour autant oublier le paiement du Naming relatif au sponsoring de Mobilis du championnat des deux ligues professionnelles. Concernant la CNRL, son président a essayé de sensibiliser les responsables des clubs que les problèmes supposés entre les clubs et la CNRL sont dus aux carences administratives des sociétés sportives, tout en défendant la position de sa structure qui a toujours agi et étudié les litiges dans la légalité et le respect de la réglementation pour rendre un jugement équitable. A l'issue de cette rencontre, il a été décidé la mise en place d'une commission composée de certains présidents de clubs et représentants de la LFP dont la mission est d'élaborer des dossiers relatifs au statut particulier des clubs, du contrat du joueur, de la fiscalité et de la sécurité sociale, des droits TV, du sponsoring solidaire et d'autres sujets comme le système de la compétition et les infrastructures. En somme, selon toute probabilité, cette réunion a été provoquée pour trouver de nouveaux mécanismes nécessaires à une meilleure prise en charge équitable de l'Etat sur le plan financier. Dans ce contexte, au vu de l'incapacité des clubs à trouver des ressources pour l'autofinancement des clubs, le président de la LFP a souhaité que les engagements pris par le gouvernement, à savoir la dotation des clubs de moyens financiers par le biais d'entreprises économiques publiques, se concrétisent. Mais cela doit se faire parallèlement avec le contrôle rigoureux de l'Etat qui a les pleins pouvoirs et la responsabilité de contrôler les deniers publics injectés dans le football par le biais de la DCGF par exemple. Du côté des clubs, on attend avec impatience et concrètement les promesses du ministre de la Jeunesse et des Sports, Raouf Bernaoui, faisant état de l'intervention des pouvoirs publics pour tenter de régler un tant soi peu la crise financière des clubs. Mais, cela risque de prendre du temps en raison des éventuels changements attendus au sein du gouvernement. A noter qu'à la fin de cette réunion, le président de la LFP, Abdelkrim Medouar, a tenu à soumettre à la prochaine réunion du bureau fédéral prévue au 24 décembre prochain, toutes les préoccupations des présidents de clubs. Là, on risque de se diriger vers un bras de fer FAF-Clubs. Chez nous, tout le monde parle argent, mais aucun ne se soucie des véritables projets sportifs, de formation, d'infrastructure ou autres points liés au développement du football.