Le projet de dédoublement du transfert des eaux MAO (Mostaganem/Arzew/Oran) sera lancé au courant du 1er semestre 2020 pour une durée contractuelle de 6 mois, selon des sources autorisées, à la société de l'eau et de l'assainissement d'Oran. Le ministère des Ressources en eau a, en effet, donné son aval aux services concernés pour entamer ce chantier, dans le but d'assurer l'approvisionnement de la zone-est de la wilaya d'Oran et les autres wilayas limitrophes qui sont, actuellement alimentées à partir de ce transfert, notamment Mascara et Mostaganem. C'est lors d'une réunion, tenue au début de la semaine, au siège du ministère des Ressources en eau pour examiner les « mesures urgentes » pour approvisionner les zones concernées, en prévision de la saison estivale que le ministère a révélé cette décision. L'approvisionnement en eau potable sera ainsi sécurisé après l'achèvement des travaux du dédoublement du transfert MAO, durant la saison estivale qui enregistre une hausse de la demande sur cette ressource vitale. Ce projet est devenu nécessaire après la crise des 6 jours qui a eu lieu durant la saison estivale écoulée et qui a causé des désagréments aux habitants, non seulement dans la zone orientale de la wilaya, mais aussi dans d'autres localités de la région-ouest à l'exemple de Mohamadia, Mostaganem, Sig, etc. La coupure prolongée de l'approvisionnement en eau potable, en pleine canicule, à Oran et ses périphéries, avait mis à nu les défaillances de gestion du secteur de l'eau qui a pourtant englouti des milliards de dinars. Il a suffi d'une simple casse dans la conduite du transfert MAO pour faire ressurgir de mauvais souvenirs pour les Oranais qui avaient souffert durant de nombreuses décennies de la pénurie de l'approvisionnement en eau potable. Les habitants d'Oran et de ses périphéries immédiates et reculées avaient été livrés, malheureusement, durant 6 longs jours de canicule à eux-mêmes. La coupure prolongée de l'approvisionnement en eau potable a été lourdement vécue dans les structures hospitalières et les établissements publics, à l'exemple de l'EHU, l'hôpital pédiatrie de Canastel et les prisons de la ville. La coupure a concerné au moins 13 communes de la wilaya, en plus de petites localités relevant des daïra d'Arzew, Ain El Bia et Bethioua. Il s'agissait des communes de Mers El Kebir, Mers El Hadjaj, Aïn El Bia, Sidi Benyebka, Gdyel, Hassi Mefsoukh, Benfreha, les parties hautes de Bir El Djir, Hassi Bounif, Hassi Benokba, Sidi Chahmi, Oued Tlélat et Boufatis. A cette liste s'ajoutent les localités d'El Mohgoun (Arzew), El Ayaïda (Aïn El Bia) et de Chhaïria, Ararsa, Araba, Houaoua et Granine (Bethioua). Il est à rappeler que plus récemment une autre coupure générale a été enregistrée début décembre en cours suite à une panne technique à la station de dessalement de l'eau de mer d'El Mactaâ. Cette panne qualifiée d'«inopinée » par les services de la SEOR avait provoqué un arrêt de la production dans cette station qui a une capacité de 500.000 m3/jour ; ce qui a causé une coupure générale à Oran et dans d'autres wilayas de la région. Dans la wilaya de Mostaganem, 22 communes ont été privées d'eau durant plusieurs jours. La coupure générale a eu des répercussions sur les abonnés qui ont été obligés de recourir aux bidons et autres moyens pour s'approvisionner en eau.