Apparemment, le projet d'un centre d'enfouissement technique des déchets spéciaux, prévu dans la commune de Bir El Ater fait son chemin, en dépit de toute la polémique alimentée de part et d'autre et des oppositions exprimées à maintes reprises par les habitants de la région, concernant le choix du site du sud de la wilaya de Tébessa. Un débat qui enfle encore, sauf que les parties concernées par la réalisation de l'unité de traitement des déchets à Ain Fouris avancent toutes les garanties pour que la faisabilité du projet se fasse selon les normes techniques et logistiques requises, sans porter atteinte au site, où il sera construit. Le wali, Attallah Moulati, lui-même, lors de sa dernière visite dans la daïra de Bir El Ater, a indiqué que le projet d'un centre d'enfouissement technique sera soumis à de larges consultations, avant de prendre une décision. Cela avait été dit devant les représentants de la société civile et les élus locaux, histoire de rassurer l'opinion publique locale ; un message adressé aux réfractaires qui campent sur leur opposition au projet arguant des retombées sanitaires et environnementales sur le milieu. Les responsables de l'agence nationale des déchets, sous tutelle du ministère de l'Environnement et des Energies renouvelables, sont d'un autre avis, un centre d'enfouissement technique est un site soumis à un contrôle strict, quant à sa réalisation et plus tard sa gestion. D'autant que l'AND créée en 2002, a pour «mission de promouvoir les investissements, au titre de la gestion, de la valorisation et le recyclage des déchets». Elle a en plus à «fournir l'assistance aux collectivités locales dans la gestion des déchets», pour que les APC se débarrassent des ordures ménagères en les éradiquant des espaces publics. Pour ce qui est des déchets spéciaux, ils sont définis comme déchets dangereux en raison de leurs compositions physico-chimiques, et représentent un danger pour la santé humaine ou l'environnement. L'agence nationale des déchets avait averti sur la saturation des CET, au nombre de 91 CET, dont les ¾ sont saturés.» Le CET de Bekkaria à Tébessa semble lui aussi vivre la même situation. On pense déjà à une autre structure de remplacement. Une unité de traitement des déchets, aussi bien industriels, hospitaliers ou ménagers, est utile pour l'ensemble de la population, mais il faudra qu'elle soit dotée de toutes les conditions techniques et des moyens humains pour son bon fonctionnement, sa rentabilité en tant qu'EPIC. C'est ce qu'on dit du futur CET d'Ain Fouris qui, selon ses promoteurs, aura à fournir à terme plus de 160 postes de travail. Enfin, signalons la positivité du débat via les réseaux sociaux qui dénote d'une certaine maturité citoyenne. Lorsque le sujet soulevé suscite tant d'empressement, d'intérêt général, pour l'ensemble de la collectivité, c'est un bon signe.