Deux ports algériens font l'objet de projets de partenariat avec des opérateurs étrangers pour prendre en main la gestion des terminaux à conteneurs, a annoncé le PDG du groupe services portuaires (Serport), Djelloul Achour. Il s'agit du port d'Oran et d'un autre port à l'Est du pays (Skikda ou Annaba) qui «suscitent à ce jour beaucoup d'intérêt de la part des exploitants portuaires internationaux», selon les explications du M. Achour à l'APS. «Deux partenariats sont en cours de négociation pour la création de joint-ventures chargées de gérer et exploiter à partir de 2021 les terminaux à conteneurs, à l'instar de ce qui se fait actuellement à Bejaïa, Djendjen (Jijel) et à Alger», a déclaré le premier responsable du groupe Serport. Le terminal à conteneurs de Béjaïa est exploité depuis 2005 en partenariat avec la firme singapourienne «Portek», alors que ceux d'Alger et de Djen Djen sont pris en charge par le groupe émirati DP World en partenariat avec les entreprises portuaires algériennes depuis 2009. Interrogé sur son évaluation de ces partenariats, le PDG de Serport s'est dit «satisfait» du travailler avec des partenaires «respectueux, souples, et qui respectent les conditions de partenariat». «Avec la sérénité constatée en matière de résultat, je pense que nos partenariats fonctionnent très bien pour le moment», a-t-il commenté. Cependant, le groupe Serport a mis terme, novembre dernier, à son partenariat avec DP World dans le projet de digitalisation des services portuaires. «Nous avons jugé ce partenariat très déséquilibré. Il y a avait de l'engouement de la part de notre partenaire, mais nous avons préféré résilier et opter pour une solution algérienne», a expliqué M. Achour. En effet, une joint-venture a été créée en 2015 entre la partie algérienne et DP World pour mettre en place, exploiter et développer le guichet unique électronique au niveau des ports d'Alger, d'Oran et de Skikda, avant de le généraliser aux autres ports algérien. Mais malgré l'abandon de ce partenariat, ce nouveau système devrait être opérationnel d'ici la fin de l'année en cours, rassure le PDG, soulignant qu'il était «conçu par des compétences algériennes et avec des moyens nationaux».