Pas moins de 21 réseaux activant dans l'organisation et la planification des traversées clandestines ont été démantelés en 2019 par les services de la sûreté d'Oran. Trente-trois individus impliqués dans ces traversées de la mort ont été appréhendés au niveau des plages relevant de la compétence de la police. Ces passeurs de harraga sont souvent mis en contact avec des jeunes désirant rallier, illégalement, l'autre rive de la Méditerranée. Ils leur procurent des embarcations, des moteurs, des gilets de sauvetage ainsi que le carburant, en contrepartie d'importantes sommes d'argent. En 2018, douze réseaux de passeurs avaient, pour rappel, été démantelés par les services de la sûreté d'Oran. Le dispositif de sécurité a été renforcé afin de lutter contre ce phénomène et une commission regroupant les services de sécurité a été mise en place avec pour objectif de coordonner les actions et échanger les informations. Les policiers ont récupéré à l'issue de ces opérations, 7 embarcations pneumatiques, 8 moteurs et 56 jerricans d'essences. Au niveau régional, une brigade régionale spécialisée dans la lutte contre l'émigration clandestine a été créée dans la wilaya de Aïn témouchent et deux réseaux chargés d'organiser des traversées clandestines ont été démantelés en un temps records dans les wilayas de Relizane et Tiaret. Cette brigade a pour mission de renforcer le dispositif de contrôle et de lutter contre toutes les formes et tentatives d'émigration clandestine et de connaitre le mode opératoire des réseaux impliqués. Les services de la police relevant de l'inspection régionale de la police de l'Ouest ont traité en 2019, quelque 129 affaires d'émigration clandestine et ont arrêté 266 individus dont 11 femmes et deux mineurs.