En 11 jours et selon un bilan arrêté lundi 19 février, les garde-côtes ont repêché quinze cadavres au large de Mostaganem, Arzew, Aïn El Turck et Béni Saf. Il s'agit principalement de candidats à l'émigration clandestine qui avaient tenté une traversée périlleuse. La majorité est d'origine subsaharienne et portait encore des gilets de sauvetage. Durant ces derniers mois, le phénomène a connu une ampleur alarmante et des dizaines de tentatives d'émigration clandestine ont été avortées par les garde-côtes. En début de semaine, 14 harraga ont été sauvés in extremis au large de cap Falcon suite à une panne survenue en pleine traversée. A noter que le dispositif de contrôle a été renforcé en mer et sur la terre ferme. Une commission de wilaya présidée par le wali d'Oran et regroupant les services des garde-côtes, la gendarmerie et la police a été installée afin de suivre de près l'évolution du phénomène et apporter les solutions qui s'imposent. Au niveau d'Oran, huit réseaux de passeurs, dont un activait dans le quartier de Sidi El Houari, impliqués dans la préparation de ces opérations illégales, ont été démantelés par les services de la sûreté de wilaya. Souvent, ces jeunes en quête d'un nouvel eldorado viennent dans leur majorité des villes de l'intérieur du pays et ignorent le danger qu'ils encourent. Ils font appel à des réseaux d'intermédiaires qui leur procurent embarcation et carburant contre d'importantes sommes d'argent. Les passeurs n'hésitent pas à mettre à leur disposition de fausses boussoles, des gilets de sauvetage contrefaits, ce qui les expose au danger.