Bernard Casoni confirme avoir reçu un virement de 100.000 euros, représentant quatre mois de salaire mais, selon lui, le MCA lui doit encore 18 mois de salaire. Réplique d'Abdenacer Almas, président du conseil d'administration de la SSPA / MCA : «Le Mouloudia ne doit plus rien à Casoni». Voilà que le conflit entre la nouvelle direction du MCA et son ancien entraîneur reprend de plus belle et risque de perdurer plus longtemps comme le prouvent ces déclarations plus ou moins contradictoires des deux parties. D'un côté, Bernard Casoni affirme avoir défendu ses intérêts devant la FIFA. Il est clair que le technicien n'a pas admis la façon avec laquelle il a été démis de ses fonctions et ce, en dépit de la position du podium du MCA. Le technicien français tient rancune à propos de la manière peu professionnelle selon lui. «L'affaire est entre les mains de la FIFA. Maintenant, les responsables du MCA doivent régulariser ma situation», a-t-il révélé, tout en qualifiant son limogeage d'abusif. Ce qui explique son acharnement à aller jusqu'au bout et à ne pas renoncer au reste de ses indemnités, l'équivalent des 18 mois restants dans le contrat. Bernard Casoni affirme qu'il attend la réaction de la direction du Mouloudia pour passer à la table des négociations pour trouver une issue favorable qui pourrait arranger les deux parties. Dans l'autre camp, et selon le nouveau PDG de la SSPA / MCA, Abdenacer Almas, il n'y a point d'affaire Casoni après que la direction a honoré ses engagements et qu'elle n'attend plus que la résiliation du contrat, ce qui permettra à Nabil Neghiz, le nouvel entraîneur, de bénéficier de sa licence. A présent, c'est l'incertitude. Entre «On ne doit plus rien à Casoni à propos des salaires impayés» et «J'irai jusqu'à bout dans cette affaire pour avoir le reste de mon argent comme stipulé dan le contrat», il reste un bon chemin à parcourir dans cette affaire. Cette situation est préjudiciable au club, et surtout à Nabil Neghiz, dont la dérogation de deux semaines de la DTN a pris fin. Une dérogation accordée «compte tenu du fait de la présentation par le club du MCA des documents prouvant la résiliation unilatérale du contrat de Bernard Casoni et de la remise d'une copie du swift prouvant le transfert des salaires impayés et des trois mois d'indemnisation de salaire à Casoni, conformément à son contrat», a-t-on appris. La DTN a-t-elle reçu la résiliation de contrat de l'intéressé pour autoriser le nouvel entraîneur à accéder au banc dès lors des matches contre l'USMA et le MCO ? Une chose est sûre, cette affaire n'a pas connu son épilogue. Voilà qui prouve encore une fois que nos clubs professionnels sont dirigés dans la médiocrité par des gestionnaires incompétents. Ceci est l'une des causes de l'instabilité dont est victime le Mouloudia d'Alger. Omar Ghrib a négocié et engagé Bernard Casoni, qui a été par la suite limogé par le directeur sportif, Fouad Sakhri et ce, sans le consentement du conseil d'administration de la SSPA et son président, Achour Betrouni. Voilà comment sont dilapidés les deniers publics !