Sur les 87 préoccupations soumises par les syndicats de l'éducation nationale à leur tutelle, 69 ont été traités, a indiqué, hier, sur les ondes de la chaîne 1 de la radio nationale, le ministre de l'Education nationale, Mohamed Ouadjaout. L'invité de la Matinale de la chaîne 1 a évoqué ainsi ses rencontres du 20 février au 12 mars derniers avec les représentants de 15 syndicats du secteur. Des rencontres, a-t-il dit, empreintes de « sérénité, d'esprit de responsabilité et de sagesse », qui ont permis de traiter 69 préoccupations (d'ordre pédagogique, professionnel et social). Le ministre qui a également fait référence à l'existence de dossiers « communs » entre les syndicats, en l'occurrence le statut des fonctionnaires des corps de l'éducation, les œuvres sociales et la révision du système éducatif, n'a pas omis de souligner que son ministère a envoyé des réponses spécifiques, à titre officiel, à chaque partenaire suivant les préoccupations exprimées lors des rencontres bilatérales. Il a rappelé, dans ce contexte, l'installation d'une commission de suivi au niveau du cabinet du ministère, affirmant que « certains dossiers nécessitaient une réflexion pour pouvoir les solutionner », faisant illusion aux dossiers du statut et des œuvres sociales. S'agissant des mesures préventives adoptées sur instruction du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, contre la propagation du coronavirus, il a d'abord rappelé la suspension des cours et la date avancée des vacances de printemps, avant d'évoquer l'installation de cellules de veille au niveau central et local. Le ministre a également fait état du report de toutes les activités programmées nécessitant des rassemblements entrant dans le cadre de la formation ou de la coordination, jusqu'à l'amélioration de la situation sanitaire et l'appel à tous les intervenants, au niveau de l'administration centrale, directions de l'éducation et des établissements sous tutelle, à privilégier le recours aux technologies TIC dans les échanges professionnels. Le premier responsable du secteur a mis également en exergue les instructions émises par son département aux établissements scolaires appelant à signaler tout cas suspecté de coronavirus par les enseignants et administrateurs et d'en informer les services de santé concernés. Mohamed Ouadjaout a annoncé, par ailleurs, la tenue prochainement d'assises sous le thème de la réalité et des perspectives du développement du système éducatif où l'ensemble des acteurs seront impliqués, a-t-il dit, et en toute transparence, avant de souligner : « On n'a rien à cacher ni à dicter, l'Education étant l'affaire de tous ». Ces assises, a-t-il ajouté, viennent en application d'un programme fondé sur une nouvelle approche impliquant l'ensemble des partenaires dans le cadre d'une approche, a-t-il précisé, devant être considérée comme une feuille de route « consensuelle », soutenue par l'ensemble des acteurs et dont le but est de rétablir auprès de la société la confiance en l'école et réaliser l'essor qualitatif escompté. L'urgence dans le plan d'action du secteur à l'horizon juin 2020 concerne, selon le ministre, l'élaboration de plans et fiches pédagogiques au profit des professeurs d'enseignement primaire (PEP), l'intégration des tablettes, la réalisation de la cohérence verticale et horizontale des programmes d'enseignement à travers l'actualisation des référentiels. Le ministre de l'Education nationale, Mohamed Ouadjaout, a affirmé en outre que dans le cadre de la mise en œuvre de cette feuille de route baptisée « L'école: la destination vers l'avenir », son secteur allait également œuvrer à rendre les curricula plus cohérents, améliorer la qualité des apprentissages, mettre à jour les méthodes d'enseignement et alléger le cartable. M. Ouadjaout a dans ce même sens indiqué que la tutelle accordait « un intérêt particulier » aux aspects liés à la pédagogie, la bonne gouvernance, l'espace scolaire et le partenariat social, précisant que les efforts seront principalement axés, dans le volet pédagogique, sur la cohérence des curricula, l'amélioration de la qualité des apprentissages, la mise à jour des méthodes d'enseignement et l'allègement du cartable. Cette démarche n'est possible qu'en garantissant aux élèves la possibilité d'acquérir de véritables compétences réalisables dans la vie quotidienne, en promouvant les mathématiques et les mathématiques techniques et en généralisant l'apprentissage de l'informatique pour cadrer avec les exigences du développement économique et l'avancée technologique, a-t-il expliqué.