A la faveur d'une nette amélioration des conditions météorologiques, ces dernières 24 heures, avec beaucoup de soleil et une mer d'huile, de nombreux riverains n'ont pas hésité à s'installer sur les plages de la contrée d'Aïn El Turck pour déstresser notamment en ces temps de confinement. Une timide ambiance tout à fait particulière, animée par des éclats de rire et les cris de joie des enfants barbotant dans l'eau, a régné sur ces plages avec la hausse sensible de la température. Selon le constat établi sur le terrain, nombreux sont ceux qui ont décidé de profiter du soleil et des plaisirs que procure la mer et ce, en dépit de la pandémie. La tentation était vraisemblablement très forte. Tout en respectant, un tant soit peu, les mesures préventives, telle que la distanciation et le salut à distance, sans se serrer la main et sans accolades, des familles, des groupes de jeunes et moins jeunes, se sont installés sur le sable pour goûter à quelques moments d'évasion. L'eau froide n'a pas pour autant annihiler les ardeurs de certains, qui n'ont pu résister à faire trempette. « Cela rafraîchit et désinfecte » ont ironisé des jeunes, qui venaient de se baigner à Paradis-Plage. « C'est surtout pour les enfants, qui s'ennuyaient à mourir à la maison depuis le début des vacances. Ils s'en donnent à cœur joie dans l'eau » a argumenté un père de famille. La métaphore représentant l'éloignement des unes des autres, de grappes de personnes essaimées sur les plages, laissait supposer cependant que le respect de la distanciation était plus au moins pris en considération. Les adeptes de la pêche à la ligne ont également exploité l'aubaine pour s'adonner à leur loisir favori. Postés sur les rochers, concentrés à la surveillance de leur ligne, ces pêcheurs semblaient, à priori, beaucoup plus soucieux à ce que le poisson vienne enfin mordre que par les effets désastreux du coronavirus. Toujours est-il que cette ambiance a duré jusqu'à un court laps de temps avant 19h, heure de l'interdiction de circuler. Les plages se sont ainsi vidé aussi rapidement qu'elles ont été occupées, comme par enchantement. Le départ tardif des amateurs de la pêche à la ligne a donné le feu vert pour les goélands qui se sont réapproprié les rivages. Les cormorans, remarquable plongeurs, ont refait leur apparition sur l'eau. La tranquillité s'est réinstallée sur les lieux et la nature a finalement repris le dessus.