Vingt-six personnes, dont deux femmes et deux mineurs (15 et 16 ans) ont été arrêtées, dernièrement, et présentées devant le juge d'instruction près le Tribunal de L'Arbâa qui devra déterminer les tenants et aboutissants d'une affaire de création d'association de malfaiteurs, en vue de commettre des crimes et délits, coups et blessures volontaires ayant entraîné un handicap permanent, port d'armes prohibées et menaces de mort. Le procureur de la République près le Tribunal de L'Arbâa, M. Abdelkader Touhami, a organisé, hier, une conférence de presse au tribunal afin d'informer l'opinion publique sur ce qui s'est passé à la cité 3555 logements', située dans la commune de Meftah afin d'éviter toutes rumeurs tendancieuses en ces jours de confinement. En effet, l'affaire a débuté le 8 avril courant après qu'un automobiliste ait refusé de transporter un homme en-dehors de la cité et qu'il ait été pris à partie par un groupe de personnes qui le rouèrent coups et le blessèrent à plusieurs endroits du corps, en arrivant même à lui causer l'amputation d'un doigt de sa main. Voyant cela, l'un des frères de la victime décida de le venger en compagnie d'un groupe de repris de justice dont il était un ami. Une bagarre générale fut alors engagée entre les deux groupes, ce qui causa des blessures à divers degrés de gravité pour nombre de belligérants et tout le monde s'enfuit lors de l'intervention des forces de sécurité. Mais ce ne fut que partie remise, puisque le deuxième jour, une autre bataille est engagée entre les deux bandes et, cette fois les forces de sécurité sont intervenues très rapidement et ont encerclé les belligérants à l'intérieur de quelques bâtiments de la cité et une grande opération de recherche et de perquisition fut menée suite à la délivrance d'un mandat par le procureur de la République près le tribunal de L'Arbâa. Treize mis en cause ont alors été arrêtés après avoir été cachés par un homme et une femme dans leurs appartements respectifs. Onze autres mis en cause ont été arrêtés sur les terrasses des bâtiments par lesquelles ils essayaient de s'échapper de l'étau mis en place par les policiers et qui se resserrait sur eux, parmi eux deux mineurs, l'un âgé de 16 ans et l'autre de 17 ans. Les policiers réussirent aussi à saisir une importante quantité d'armes blanches en possession des personnes arrêtées composée essentiellement d'épées, de haches, d'un fusil de fabrication artisanal avec lequel ils menaçaient leurs victimes, des feux d'artifice, des barres de fer, des bouteilles d'essence et du tissu utilisé pour la fabrication de cocktails Molotov. Après l'achèvement de l'enquête par les services de police, les mis en cause ont été présenté, hier dimanche, devant le procureur de la République près le Tribunal de L'Arbâa qui les a transférés vers le juge d'instruction près le même tribunal aux fins de compléter les enquêtes alors que les 2 mineurs ont été orientés vers le juge des mineurs. A la fin de son intervention, le procureur de la République n'a pas manqué de rappeler que : « je confirme, encore une fois, que la justice et les différents services de sécurité sauront mettre fin aux actes de tous ceux qui veulent attenter à la sécurité des citoyens algériens et de leurs biens, et particulièrement dans ces circonstances exceptionnelles de confinement imposé par le Covid-19' que chacun essaie de juguler ».