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L'engeance des chiroptères
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 16 - 04 - 2020

Au moment où des images terribles de morts par centaines enterrés dans des fosses communes dans la ville de New York faisaient le tour du monde, la télévision algérienne nous parlait de ces hordes de chiroptères suceurs du sang du peuple, pris avec des quantités astronomiques de produits alimentaires détournés et cachés dans des sortes de cavernes d'Ali Baba. C'est que même ce virus, qui terrifie la planète entière, ne leur fait pas peur à cette engeance de prédateurs bipèdes, que l'Etat, même occupé à plus urgent, combat sans merci sans arriver à lui tordre le cou. Le mois, supposé être celui de la spiritualité et du partage, n'est plus qu'à quelques jours, et la situation risque d'aller de mal en pis. Attirés par leur goût maladif du lucre, cette race des chiroptères à visage humain veut s'enrichir à tout prix, exhibant sans retenue les signes ostentatoires de l'argent facile et malodorant, extorqué aux plus faibles. Si au moins cette catégorie, qui grossit à vue d'œil, de nantis recyclait les surplus engrangés du fait de la défaillance des services publics dans la production de biens ou dans la création de nouvelles richesses. Même pas. Ils en sont, à n'en point douter, intellectuellement et culturellement incapables. Les néo-millionnaires de ce pays ne forment pas une bourgeoisie entrepreneuriale mais une engeance de nouveaux riches sans attaches ni références. La seule contribution sociale et le seul indice -spécieux- d'une problématique spiritualité consistent, parfois, à laver sa conscience en finançant la construction de lieux de culte, histoire sans doute de se faire une nouvelle virginité et s'assurer une place en classe «affaires» dans l'au-delà. L'exhibition au grand jour de ces fortunes fulgurantes fait partie aujourd'hui de la « normalité », un spectacle habituel, dans un pays où l'effort n'a jamais reçu une médaille de mérite. L'ostentation de richesses, amassées à l'ombre d'un désengagement tacite de l'Etat-mamelle qui aura trop duré, ne suscite même plus l'indignation de ceux qui, le couffin douloureux, voient passer au volant de grosses cylindrées les rentiers du désordre ambiant.
A l'image de ces médecins héroïques, moins bien payés que leurs collègues de certains pays africains plus pauvres, qui prennent, des bleus dans l'âme, le chemin des hôpitaux au péril de leur vie, des toubibs toujours dédaignés par cette engeance d'anthropophages qui, sans s'user les culottes sur les bancs de l'école, jouissent d'un statut social beaucoup plus valorisant. Quel pays, quelle société voulons-nous dans un tel état d'esprit ? N'importe quel mercanti ou négociant en tout-venant dispose d'un revenu infiniment supérieur sans avoir passé des années à ahaner à la tâche. A l'ère de la doxa implacable des néo-opulents, il en va ainsi des peuples et des sociétés qui se forgent les modèles qu'ils peuvent…

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