Une étude relative à l'impact économique du coronavirus sur les entreprises algériennes vient d'être élaborée par la Business Academy «Evidencia», un centre de formation et de conseil de managers, en collaboration avec la Chambre de commerce et d'industrie de l'Oranie (CCIO), le Centre de commerce et d'industrie algéro-espagnol (CCIAO) et l'Association des chambres de commerce et d'industrie de la méditerranée (ASCAME ), a-t-on appris auprès du docteur Fethi Ferhane, élu à la CCIO et directeur fondateur d'Evidencia Algérie. Un échantillon de 250 entreprises algériennes ont répondu au questionnaire élaboré du 4 au 11 avril dernier par les initiateurs de cette étude avec pour objectif connaître les effets directs de cette pandémie sur l'activité des PME, a noté notre interlocuteur précisant que «l'étude concerne le volet exploitation et gestion des très petites entreprises TPE et les PME et qui représentent 90% du tissu des entreprises algériennes». Dans ce registre, on saura que 89% des entreprises participantes sont soit des TPE (51%) ou des PME (38%) alors que les entreprises à taille intermédiaire représentent 10% et les grandes entreprises moins 1% de cet échantillon. Tout en explicitant les grands axes de cette étude, le responsable a précisé que le secteur des services représente 50% de l'échantillon suivi du secteur de l'industrie 25%, le secteur du BTP13%, le secteur du commerce 12%, le secteur des services, de l'hôtellerie, de la restauration, les TIC et les professions libérales à hauteur de 12% alors que l'industrie pharmaceutique représente 23% et les diverses industries à 77%. Dans cette optique, l'étude de l'impact sur l'organisation a révélé que 52% des entreprises ont déclaré avoir mis en congé une partie de leur personnel alors que 1/3 des entreprises ont affirmé avoir mis en chômage technique une partie des employés en adoptant le système de télétravail. Pour ce qui est des licenciements, 51% des répondants déclarent ne pas avoir licencié leur personnel, toutefois 22% ont licencié la moitié de leurs employés. Dans le cadre de l'impact sur l'activité, l'étude fait ressortir que 60% des entreprises ont connu une baisse de leur chiffre d'affaires et 1/4 des entreprises ont subi une baisse d'effectifs et une rupture d'approvisionnement. D'autre part, plus de la moitié des entreprises ayant répondu au questionnaire font face à des problématiques de paiement de salaires et aussi des difficultés de trésorerie. Ainsi et face à cette crise sanitaire mondiale et aux répercussions de la pandémie sur les entreprises, notre interlocuteur a souligné que désormais les efforts doivent être concentrés afin de maintenir et relancer l'activité économique en garantissant la circulation des flux financiers pour soutenir la liquidité des entreprises. Il est aussi question de fournir un soutien direct et immédiat aux TPE et PME pour garantir leur fonctionnement continu à travers des prêts sans intérêts ou bonifiés à court terme, un rééchelonnement des crédits antérieurs sans frais, un report des paiements des parafiscales et ou fiscales de six mois, la création d'un fonds de solidarité financé par l'Etat et les grands entreprises. Pour ce qui est du soutien aux travailleurs, l'étude propose la protection sociale des employés, l'octroi d'un revenu d'urgence aux travailleurs mis en chômage technique sur une période de deux à trois mois.