L'espoir est très grand parmi la population de voir le virus disparaître ces jours-ci après l'annonce de fortes chaleurs par Météo Algérie, pouvant atteindre jusqu'à 40°C sur les régions côtières. Le fait étant connu et vécu, les grippes saisonnières et les maladies virales sont moins présentes en été qu'en hiver et le Covid-19 ne devrait pas échapper à la règle. Beaucoup de personnes en parlent et attendaient avec impatience la survenue de ces chaleurs qui, en d'autres circonstances, étaient appréhendées surtout en plein mois de Ramadhan et ont grand espoir que l'Algérie soit débarrassée de ce virus qui a chamboulé toute sa vie, à un moment crucial en plus. Blida, en particulier, qui connaît des chaleurs caniculaires en été à cause de sa position, serait encore un moyen de confirmation de cet espoir si le nombre de cas confirmés venait à baisser encore plus ou, mieux encore, à disparaître. Cette affirmation avait été avancée dès le début de la pandémie par des scientifiques qui prévoyaient que le virus perdrait de sa virulence ou disparaîtrait dès le début de l'été mais des voix discordantes avaient éloigné cette possibilité pour des raisons plus ou moins... raisonnables ! Mais ce n'est certainement pas un moyen de baisser la garde et d'oublier les mesures liées au confinement qui continuent d'être ignorées, bien que nombreux sont ceux qui ont commencé à comprendre ou à avoir peur après les menaces et les mesures prises par les responsables concernés. En effet, nous assistons à un juste retour des choses au niveau des magasins, des chaînes devant les épiceries ou les bureaux de poste et même dans des endroits vers où convergent des nombres importants de citoyens pour acquérir ce dont ils ont besoin, puisque la distanciation sanitaire est plus ou moins appliquée. C'est bien d'une prise de conscience meilleure et d'une mobilisation de tout le monde que nous avons besoin, plutôt que de calcul de probabilité réalisé par des spécialistes ou non mais qui prêchent par un manque flagrant d'objectivité, les intérêts matériels mesquins primant souvent sur toute autre considération, à l'image de la guerre médiatique que se livrent de nombreux pays, comme la Chine et les USA. Outre cela, et même si la chaleur est là, il ne faut pas oublier la sagesse de nos aïeux qui affirmaient «Dharba bessif ouala berd ecif» (il vaut mieux recevoir un coup d'épée qu'une grippe estivale), c'est-à-dire qu'une grippe en été est toujours plus sévère même si elle est plus rare. Donc la moindre des choses est de continuer à observer les consignes de sécurité sanitaire pour éviter toute mauvaise surprise et arriver à éradiquer cet ennemi qui nous sort à chaque fois de nouveaux dangers. Pourquoi seuls les commerçants sont-ils incriminés ? Tout le monde s'accorde à dire que les magasins d'habillement, de coiffure et de confiserie orientale attiraient un nombre trop important de clients qui ne respectent presque pas les mesures accompagnant le confinement et constituent donc un risque certain pour la santé publique. Ceci est vrai pour les confiseries orientales et les magasins de vêtements pour enfants qui sont très sollicités parce que nous sommes en plein Ramadhan et que les parents ont l'habitude d'acheter des vêtements neufs pour leurs progénitures. Pour les coiffeurs et l'habillement adultes (femmes et hommes), l'afflux n'est pas si important et, généralement, les choses peuvent être prises en main. D'un autre côté, pourquoi seuls les commerçants sont-ils incriminés ? Les clients sont les premiers à refuser de se conformer aux mesures de sécurité sanitaire, comme nous l'a fait remarquer un membre de la chambre de commerce de Blida qui rappelle : « qui peut se targuer d'obliger les gens à porter une bavette ou à observer la distanciation sanitaire ? Même les services de sécurité n'y parviennent que difficilement. Le commerçant subit lui aussi, et plus que les autres, cette indiscipline qui caractérise la plupart d'entre nous », a-t-il précisé. Dans ce cas, fermer une nouvelle fois ces espaces revient à léser les commerçants qui ont déjà souffert des mesures prises durant plus d'un mois, certains ne trouvant même pas avec quoi nourrir leurs enfants, d'autant plus que les aides décidées par l'Etat ou distribuées par les associations caritatives ne leur parviennent pas automatiquement, loin s'en faut. Mais comme ces mesures s'avèrent parfois nécessaires, l'Etat pourrait trouver un moyen d'aider cette frange de la population touchée doublement par le Covid-19.