Le ministère de l'Education a, définitivement, tranché en faveur de la tenue de l'examen du BEM, répondant ainsi négativement, aux appels à l'annulation de l'examen en question. Le département de Mohamed Ouadjaout a fixé les dates des examens du BEM et du Bac. Ainsi, l'examen du baccalauréat se déroulera du dimanche 13 au jeudi 17 septembre 2020. Pour ce qui est du BEM, il aura lieu du lundi 07 à mercredi 09 septembre. Pour rappel, le Conseil des ministres avait décidé, dans le cadre des mesures de lutte et de prévention contre le Covid-19 de reporter les deux examens, tout en annulant, l'examen de la 5ème année primaire. Il avait, également, mis fin à l'année scolaire en fixant de nouvelles modalités de passage, pour les élèves non concernés par les examens du Bac et du BEM, basées sur les résultats des premier et deuxième trimestres. Pour le coordinateur national du Conseil national autonome des professeurs de l'Enseignement secondaire et technique (CNAPEST), Messaoud Boudiba, le fait de fixer les dates des deux épreuves, notamment du BEM, veut dire que la tutelle n'est pas en mesure de revenir sur sa décision initiale, c'est-à-dire qu'elle maintient l'examen du BEM. Il dira que le CNAPEST est toujours favorable à l'annulation de l'examen du BEM, car dit-il, le passage avec les moyennes des deux premiers trimestres aurait suffi, notamment dans ce contexte de crise sanitaire due au Covid-19. M. Boudiba, regrette le fait que les responsables du secteur n'aient pas répondu favorablement aux appels des parents d'élèves, pour réduire ainsi le stress et l'impact psychologique sur les élèves et leurs parents. Mais, dit-il, le CNAPEST propose toujours aux autorités des solutions, dans le cas où la tutelle refuse de revenir sur sa décision. On propose, dit-il, certaines mesures d'apaisement prenant en compte l'option du passage avec possibilité de rachat (9/20) tout en gardant l'option du BEM. Autrement dit ceux qui ont obtenu un 10 de moyenne, lors des deux trimestres, accèdent au lycée quelle que soit la moyenne de l'examen du BEM. Pour Zoubir Rouina, du Conseil des enseignants des lycées d'Algérie (CELA), l'annonce relative aux dates des examens est une chose normale. En précisant qu' «apparemment les autorités ont tranché sur l'avenir de l'examen du BEM, alors que certains ont prôné son annulation», en évoquant le facteur psychologique qui pèse sur les élèves. Mais, souligne-t-il, ce qui préoccupe son syndicat, «c'est surtout l'année scolaire 2020 -2021, une année qui sera vraisemblablement très difficile». Et de préciser que le gouvernement doit penser d'ores et déjà, à des solutions et des mécanismes, dans le cadre de la réforme pédagogique, sachant qu'on doit faire une compression des programmes pour rattraper le retard du troisième trimestre de l'année scolaire écoulée. Ou encore trouver des solutions pour la surcharge des classes, car le passage avec les moyennes arrêtées cette année, va permettre à un nombre important d'élèves d'accéder aux classes supérieures. Sans oublier la pression que vont subir les enseignants. Pour le CELA, le gouvernement doit impérativement, activer la réception des infrastructures scolaires, afin d'éviter la surcharge des classes.