Le bureau national du Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP), réuni dimanche dernier par vidéoconférence, appelle à «inscrire sur le tableau des maladies professionnelles l'atteinte par le Covid-19 et le syndrome du burn-out». Cette réunion virtuelle consacrée à l'examen des rapports des bureaux de wilaya «au sujet de la situation épidémiologique» dans le pays et à «évaluer l'état d'avancement» des «revendications socioprofessionnelles», indique un communiqué du SNPSP. Pour le syndicat, «la situation sanitaire dans notre pays est toujours inquiétante et nécessite une meilleure coordination dans sa gestion et des mesures concertées plus rigoureuses dans leur application». «Les rapports fournis par les structures du SNPSP font état d'un nombre important de praticiens médicaux atteints par le Covid-19 dans plusieurs wilayas du pays», note le communiqué du bureau national qui affirme «son mécontentement devant la dégradation des conditions de travail» et «demande à l'administration de tutelle d'assumer sa responsabilité envers les professionnels de la santé en mettant à leur disposition tous les moyens de protection nécessaires à un exercice sécurisé». Le syndicat réclame également des «moyens de dépistage du Covid-19 au profit des personnels soignants et de leurs entourages» ainsi que la mise en place d'un «circuit de prise en charge spécialement dédié aux praticiens médicaux contaminés». A propos de la «prime exceptionnelle temporaire spéciale Covid-19'», le SNPSP «demande au ministère de tutelle de classer définitivement ce dossier en octroyant cette prime à l'ensemble du personnel de la santé dans les plus brefs délais et de proroger son versement éventuel comme stipulé dans l'article 2 du décret exécutif n° 20-79 du 31 mars 2020». Concernant la plateforme des «revendications du SNPSP», le bureau national «dénonce la lenteur» dans leur prise en charge et «l'absence flagrante de coordination entre les différentes directions centrales du MSPRH». «Par ailleurs, le SNPSP attend toujours la réaction des services du Premier ministère suite à la lettre adressée à Monsieur le Premier ministre en date du 10 mai 2020», note le communiqué. Le SNPSP rappelle que dans sa lettre adressée aux services du Premier ministère, il était question de «la nécessité de mettre en place une dérogation pour la transformation automatique de postes budgétaires, permettant ainsi un passage massif au grade de praticien «en chef» et de praticien «principal» au profit des praticiens médicaux généralistes de santé publique concernés au titre de l'année 2020». Aussi, le SNPSP «réitère l'urgence de la prise en charge du dossier de la classification des diplômes de doctorat en médecine dentaire et de doctorat en pharmacie en souffrance depuis l'année 2012», ainsi que «l'instauration d'une fonction publique propre au secteur de la santé afin de répondre plus efficacement aux particularités et aux spécificités des modes d'exercice et des revendications des différents corps professionnels du secteur». A propos de «la restriction, voire le gel des postes budgétaires décidé par le MSPRH (note n°506/MSPRH/SG du 02 juin 2020)», le SNPSP affirme déplorer cette décision «qui va retentir négativement sur les conditions de travail et la progression de carrière des personnels de la santé tous corps confondus».