Que se passe-t-il à l'USMBA ? Le club de la Mekerra est menacé de disparition en raison d'une gestion désastreuse et en l'absence de repreneurs. A présent, tous les indicateurs sont au rouge et l'USMBA vit actuellement une crise sans précédent et risque de disparaître du gotha de l'élite. Les dettes au niveau de la CNRL avoisinent les 12 milliards de centimes, sans oublier d'autres créances. Plus d'une dizaine de joueurs ont déposé leurs contrats au CNRL pour exiger leur régularisation et leur libération automatique. Il faut dire que la SSPA est inexistante en l'absence totale des actionnaires qui ont quitté le navire à un moment où ils devaient rester en poste. Des décisions unilatérales. Un groupe disloqué. Départ massif des joueurs. Voilà où en est la situation du club où avait évolué Larbi Ben Barek et qui a enfanté les frères Abdi, Salhi, Amar, Lacarne, Fellah, Soudani et tant d'autres grands et fidèles joueurs. En prévision du prochain exercice, rien n'a bougé du moment que tout est à l'arrêt au sein du club. Selon Abbès Morceli, la situation est compliquée dans la mesure où personne ne s'est inquiété de l'avenir du club. Pour le moment, à l'USMBA, on attend la présentation du bilan du directeur général, Kaddour Benayed, dont le mandat a expiré au mois de juin dernier, pour qu'il soit présenté à l'AG des actionnaires pour approbation, ainsi que celui de Henani Abdelghani. Ensuite, l'on procèdera à une AG de la SSPA pour, d'abord officialiser la démission de l'actuel DG et désigner ensuite un nouveau conseil d'administration. En attendant, c'est le CSA qui a la lourde mission de gérer les affaires courantes. Sur le plan de l'effectif, Achour vient d'opter officiellement pour l'USMA, alors qu'on annonce le départ de Bendouma, un espoir, vers la JS Saoura, Chouti (18 ans) au CRB. Sans parler de Belhocini qui, en fin de contrat, est convoité par plusieurs clubs de l'élite et même étrangers. A propos de Belhocini, les dirigeants ont commis une grave erreur de gestion pour avoir conservé ce joueur qui partira sans aucune contrepartie financière. A cela, il faudra s'attendre à un départ massif qui se profile à l'horizon. En somme, l'USMBA est à la croisée des chemins avec cette rumeur relative à la décision de la majorité des membres de la SSPA qui veulent mettre en vente leurs actions et plier bagage. Confrontée depuis belle lurette à des difficultés financières et organisationnelles et de conflits d'opposition, l'USMBA se trouve, par la force des choses, dans un labyrinthe où il lui sera très difficile d'en sortir compte tenu des problèmes qui frappent de plein fouet cette mythique formation des «Rouge et Vert». Dans l'entourage du club, notamment chez les observateurs, encore plus chez les nostalgiques de l'USMBA, c'est le grand désespoir. Pourtant, Sidi Bel-Abbès ne manque ni de compétences, ni d'investisseurs, ni de qualité technique de joueurs. Aussi, la gestion d'un club ne se limite pas seulement aux ressources financières. Ne dit-on pas que «les vrais riches sont ceux qui possèdent ce que l'argent n'achète pas ?». Aujourd'hui, on ne le répétera jamais assez, l'USMBA est en train de payer les conséquences des années précédentes d'anciens dirigeants qui ont promis monts et merveilles au public belabbésien. Voilà où l'on arrive lorsqu'on joue avec la sensibilité des jeunes supporters et quand on ne respecte ni l'histoire, ni les hommes qui ont créé l'USMBA.