Au lendemain de l'incendie qui a ravagé un chalet au niveau du bidonville de l'ex-résidence universitaire la CUMO à Es-Sénia, des habitants du site se sont déplacés au siège de notre rédaction pour lancer un appel au wali d'Oran en vue d'accélérer le processus de leur relogement. Selon le représentant des familles, les habitants du bidonville devaient faire l'objet d'un relogement le mois de février dernier, mais jusqu'à présent rien n'a été fait. « Lors d'un exposé sur le programme de l'habitat au niveau de la wilaya d'Oran présenté à l'ex-wali d'Oran, le DG de l'OPGI avait annoncé la réception de plus de 1.000 logements sociaux au niveau de la commune de Bethioua, au courant du mois de février 2020. Le même responsable avait indiqué que ces logements seront destinés aux habitants des bidonvilles de l'ex-résidence universitaire la CUMO et le bidonville de Kara, tous deux situés dans la commune d'Es-Sénia, mais jusqu'à aujourd'hui nous n'avons toujours pas été relogés », assure notre interlocuteur. « Une commission technique a recensé toutes les familles le mois de septembre 2017 et on nous avait promis des logements avant la fin de l'année 2018, mais pour le moment nous n'avons rien vu venir », souligne notre interlocuteur. Ce dernier assure qu'après les opérations de relogement qui ont touché les grands bidonvilles d'Aïn El-Beïda et Cheklaoua, les habitants du bidonville de l'ex-résidence universitaire la CUMO d'Es-Sénia avaient adressé une correspondance aux différents walis qui se sont succédé à la tête de la wilaya pour leur demander d'inscrire leur site dans le programme des relogements. «La wilaya d'Oran a entamé une vaste opération de relogement qui a touché de nombreux bidonvilles ; nous espérions être parmi les familles bénéficiaires. Malheureusement jusqu'à présent nous n'avons rien vu venir. Nous craignons d'être oubliés, malgré les promesses qui nous ont été faites», assure le même interlocuteur. Il affirme encore que la situation ne cesse de se dégrader et les habitants ont peur de passer un autre hiver dans ce bidonville. Dans leur correspondance, les habitants du site ont tenu à rappeler le dernier sinistre qui a failli coûter la vie à plusieurs personnes. «En 2017, un incendie a déjà ravagé une partie des chalets et le risque est toujours omniprésent», affirme-t-il. Il y a lieu de rappeler qu'au lendemain de ce sinistre, une vingtaine de familles ont été recasées dans une base de vie de la Setram, dans des conditions qui ne diffèrent en rien du bidonville dans lequel elles vivaient. 20 autres familles se sont retrouvées sinistrées avant-hier suite à l'incendie qui ravagé un chalet d'une superficiel de 500 m2. A maintes reprises, les habitants de la CUMO avaient organisé des rassemblements de protestation devant le siège de la daïra d'Es-Sénia pour exiger leur relogement. Il y a quelques mois, les familles habitant le bidonville la CUMO avaient bloqué l'axe routier entre Es-Sénia et l'aéroport d'Oran, non loin de la clinique Kara. Les protestataires ont exigé d'être relogés, après avoir été victimes d'un incendie. Les familles occupant des chalets et des baraques de fortune érigés à l'ex-résidence universitaire relevant de la commune d'Es-Sénia avaient à maintes reprises lancé des SOS de détresse au chef de l'exécutif de la wilaya dans le but de pouvoir disposer de logements décents lors des prochaines opérations de relogement.