Ils sont près d'une trentaine d'enseignants du lycée Omar El Mokhtar', situé à la cité Akid Lotfi à avoir observé, hier, un arrêt de travail durant la matinée en protestation contre les heures supplémentaires cumulées pour certaines matières d'enseignement. Lors d'une réunion tenue le même jour, les protestataires ont décidé d'une grève de trois jours à partir d'aujourd'hui, renouvelable si leur revendication d'ouvrir de nouveaux postes budgétaires n'est pas prise en charge. Sur place, les enseignants nous ont expliqué que selon le décret exécutif n° 08-315 du 11 octobre 2008, portant statut particulier des fonctionnaires appartenant aux corps spécifiques de l'Education nationale, il est clairement stipulé que les professeurs de l'Enseignement secondaire « exercent leurs activités dans les lycées et assurent un service d'enseignement hebdomadaire de 18h ». Or avec la nouvelle rentrée scolaire et l'application de nouvelles mesures en application du protocole sanitaire contre le Covid-19, ces professeurs du secondaire se sont retrouvés, disent-ils à « enseigner des heures supplémentaires qui dépassent les 10 heures. Ce qui a constitué une charge de travail supplémentaire que nous ne pouvons pas assurer avec le système de groupe qui nous a été imposé ». A titre d'exemple, ont indiqué les représentants des enseignants, pour la matière de Philosophie, 19 heures supplémentaires de littérature arabe ont été ajoutées au volume horaire, 16 heures, pour l'Histoire Géographie, les Mathématiques et l'Economie, plus de 10 heures. « Chaque enseignant s'est retrouvé à enseigner 25 heures par semaine au lieu de 18 heures règlementaires. Nous ne pouvons pas tenir avec ce rythme », ont confié les protestataires. Selon leurs déclarations, « la loi a bien prévu l'ouverture de postes budgétaires de manière automatique lorsque le nombre d'heures supplémentaires pour chaque matière dépasse les 10 heures. Cependant, ce nombre est largement dépassé et malgré nos revendications et correspondances adressées à la direction de l'Education, rien n'a été fait », concluent les enseignants qui comptent hausser le ton à partir d'aujourd'hui.