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Adieu et merci l'Artiste
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 03 - 12 - 2020

«Je t'aime Diego. Je ne te juge pas sur ce que tu as fait de ta vie, mais je t'aime pour ce que tu as fait de la nôtre». Gabriel CALDERON - Ancien coéquipier de Diego Armando MARADONA-.
Diego Armando MARADONA dit « la perruche », surnom si cher à son cœur,aura été, par intermittence, sa vie durant, ange et démon. Il avait par contre une constance : il était le meilleur.
Qu'on aime ou qu'on déteste le personnage, qu'on comprenne ou qu'on prémédite l'incompréhension de ses faits et gestes, d'aucun ne peut nier son génie, sa classe et son élégance sur un terrain de football, ni lui contester ses qualités de leader aussi bien en club qu'en équipeNationale Argentine.
La vie est faite par l'humain, qui ne peut prétendre se délester complètement de l'ambition, de l'oubli et de l'erreur. En 2000 dans le stade mythique de BOCA, tout en larmes, plein d'émotion et débordant de générosité, il confessait son erreur et acceptait son châtiment. Il dédouana le football des errements de certains (dont lui, surtout lui), et confirma son statut de meilleure chose de la vie.« Le football ne doit pas être sali pour les écarts de conduite des hommes ».
Il était capable du meilleur comme du pire, il était le joueur de football le plus populaire et en même temps le plus controversé. Il paraissait imbu de sa personne mais avait un sens élevé d'humilité et vouait un respect presque religieux auxfootballeurs. « A cause de la drogue, je n'ai pas vu grandir mes filles, et le monde du football a perdu un grand joueur », disait-il souvent. L'homme dégage tellement d'humanité, a vécu tellement de drame et a subi tellement de blessure, qu'il devient un personnage. Sa liesse avec le public, son besoin d'être avec lui et sa capacité à le mettre en transe à tout le temps passionné.
L'Argentine, à l'annonce de sa mort, a décrété 3 jours de deuil et le Présidentlui-même, qui a bouleversé son agenda en plein crise sanitaire mondiale pour honorerMaradona, a dit que 3 jours ne seront certainement pas suffisants pour faire son deuil.
Contrairement à ce que peuvent penser d'autres, sa vie n'était pas un conte de fée. Les seuls moments de plaisir et d'enchantement, qu'il vivait, confiant et rassuré, sur les terrains, étaient immédiatement suivis de doutes, de suspicions et de pressions.Il voulait garder à distance la souffrance et la douleur qu'il perdait à chaque fois qu'il était hors de sa zone de confort.
Il a eu une vie bénie pour les uns, une vie troublée pour beaucoup, il sera sans aucun doute en paix làoù il va ; il n'a jamais été vraiment pour ce monde. Làoùles autres voyaient le plaisir, il voyait le vice et la démesure. Il est né pauvre, dans un village pauvre. Il ajoué pour un club pauvre, et une nation pauvre. Il a donné à tout ce beau monde beaucoup de joie avec beaucoup de générosité. Mais il a tout le temps été tourmenté parcequ'on ne peut pas donner autant sans perdre un peu de soi, sans perdre beaucoup de soi, sans se perdre totalement.
Au-delà des statistiques footballistiques, des titres et des récompenses, Monsieur Diego Armando MARADONA a été ambassadeur de l'Unicef et de la FIFA, professeur de rêves à l'université d'Oxford et ses talents hors normes ont mis en désaccord le ballon et les lois de la physique. C'étaitça aussi Diego Armando MARADONA.
Il était le saint patron des causes perdues, leader d'un peuple qui n'abandonne pas et justicier des pauvres Argentins qui avaient subi le dictat des Anglais dans la guerre des Malouines (entre 02 avril 1982 et le 14 juin 1982). En effet, moins d'une semaine après la date anniversaire de la victoire des Anglais sur les Argentins dans ce conflit, l'Argentine a pris sa revanche,des plus belles des manières, celte fois-ci, sur un terrainde football grâce au seul Diego ArmandoMARADONA.
Il a donné au sud de l'Italie, devant son nord, la gloire qu'il avaitperdue et ne pouvait recouvrer depuis plus d'un siècleet a mis NAPLE au-devant de la scène Italienne et Européenne en remportant deux scudetto et une coupe Européenne. Le clubsudiste et pauvre de NAPLE n'avait rien gagné avant MARADONA et n'a rien gagné après lui.
Les légendes meurent prématurément. Cela n'aurait pas eu beaucoup de sens qu'il vive jusqu'à ses 80 ans, ça n'aurait pas eu de sens qu'il vive tranquillement ou même qu'il meurt comme tout le monde. Sa vie, à la fois romanesque et dramatique, a été un évènement, sa mort l'a été tout autant. Je ne pense pas que les gens qui l'ont connu soient tristes pour lui, ils sont tristes pour eux-mêmes, ils ne verront plus jamais Diego et cela est lourd à porter. Jusqu'à sa mort, jusqu'à son dernier voyage vers sa dernière demeure, il aura été unique, sa veillée funèbre et son enterrement auront connu des altercations entre ses fans et les services de sécurité.
La star focalise sur ses faits, la légende sur elle-même, ses faits et gestes sont marginaux. C'est pour ça qu'on pardonne tout à Diego, qu'on oublie ses frasques et ses incartades et qu'on l'aime à nouveau, plus fort, encore et toujours.


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