Une nouvelle plateforme numérique permettant aux citoyens de retirer à distance les documents d'état civil, a été lancée jeudi, au ministère de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire. Supervisant le lancement officiel de ce nouveau service, Kamel Beldjoud a affirmé que ce service public permettra de « rationaliser les dépenses, de réorienter les ressources humaines au sein des collectivités locales et d'alléger le fardeau des citoyens » a-t-il dit. Ce dernier a également indiqué que cette nouvelle plateforme s'inscrit dans le cadre du « parachèvement des efforts visant à simplifier les procédures administratives et moderniser le service public », ajoutant que ce nouveau service « sera opérationnel tous les jours de la semaine sur le site électronique du ministère et permettra aux citoyens de retirer à distance leurs documents d'état civil ou de leurs proches en temps réel », a-t-il indiqué. La première étape concerne les actes de naissance, de mariage et de décès, selon M. Beldjoud qui précise que ces documents ont la même valeur juridique que ceux retirés des guichets des services de la commune et sont, donc, « sécurisés et infalsifiables grâce à la signature électronique et au code à réponse rapide (QR) qu'ils portent ». Outre son impact direct sur l'amélioration du service public, la possibilité du retrait et du téléchargement de ces documents, en un clic, allégera le fardeau des citoyens, notamment dans les régions éloignées et permettra de rationaliser les dépenses publiques et d'économiser plus de 62 millions de feuilles imprimées annuellement, dans les services d'état civil, soit une moyenne de 260.000 feuilles/ jour, a-t-il ajouté. Ce service à distance permettra, entre autres, de réorienter les fonctionnaires en poste aux guichets d'état civil, dans d'autres services, de manière à adapter la répartition des ressources humaines aux nouvelles orientations de la gestion locale, indique le ministre. Il a fait savoir également que son département ministériel s'attelait à parachever les dernières dispositions techniques pour élargir ce service au certificat de résidence pour lequel il sera fait référence au Fichier électoral national, et ce en collaboration avec l'Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) « seule habilitée à exploiter les données du fichier, selon Kamel Beldjoud. Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait, dans un message, à l'occasion de la Journée nationale de la presse, le 22 octobre dernier, mis en avant, « l'importance de focaliser sur le numérique et les connaissances pour construire et promouvoir une économie nationale forte et compétitive ». Fin octobre dernier, le ministre de la Numérisation et des Statistiques, Mounir Khaled Berrah avait, lui aussi, souligné l'impératif d'œuvrer « pour rattraper les retards » enregistrés dans le processus de la numérisation afin de relever les défis économiques et technologiques du pays. « Il est devenu primordial d'œuvrer ensemble pour rattraper les retards enregistrés dans ce processus de numérisation pour permettre à l'Algérie de relever les défis économiques et technologiques », a insisté le ministre, qui a rappelé que « beaucoup d'efforts ont été consentis dans ce sens », mais, a-t-il ajouté, « le chemin reste long ».