La tension persiste dans le secteur de l'Education à l'approche des examens de fin d'année dans les trois cycles, primaire moyen et secondaire. Après la mise en garde du ministère de l'Education nationale contre les retombées pouvant découler de l'appel de certains syndicats à l'organisation de mouvements de protestation et au boycott des examens de fin d'année, il semblerait que le département d'Oudjaout aurait engagé des poursuites judiciaires contre les syndicats ayant décidé le « boycott administratif de toutes les activités de fin d'année ». C'est ce qu'a déclaré le président de l'Union nationale du personnel de l'Education et de la Formation (Unpef), Sadek Dziri, au Quotidien d'Oran'. Il a affirmé que « le ministère de l'Education a décidé de poursuivre en justice les syndicats autonomes ayant décidé de boycotter administrativement, toutes les activités de fin d'année». M. Dziri a précisé : « nous n'avons rien reçu à notre niveau, mais il paraît que cette information est fiable selon nos sources ». Le ministère de l'Education devrait choisir la voix de la sagesse en engageant un dialogue sérieux avec les enfants du secteur et non pas le recours à la justice, notamment quand il s'agit d'un conflit socioprofessionnel, a estimé le président de l'UNPEF. Il dira encore que le recours à la justice ne fait que compliquer les choses au lieu de résoudre les problèmes urgents et assurer la stabilité du secteur. Il a affirmé que l'intersyndicale de l'Education doit se réunir aujourd'hui pour décider la suite à donner à leur mouvement de protestation. Pour rappel, 13 syndicats autonomes du secteur de l'Education ont déjà tenu un rassemblement de protestation à Alger. A noter que certains syndicats de la coordination ont déjà évoqué la possibilité de surseoir à la décision relative au boycott des activités administratives de fin d'année, ainsi qu'à celle relative à l'encadrement des examens. C'est d'ailleurs ce qui sera tranché à l'issue de la réunion de l'Intersyndicale prévue aujourd'hui. Les syndicats de l'Education appellent le gouvernement à prendre en charge les revendications socioprofessionnelles des travailleurs que ce soit du point de vue social, avec l'amélioration du pouvoir d'achat des fonctionnaires du secteur, ou du point de vue pédagogique en exigeant la révision ou la réforme du programme pédagogique.