C'est dans un contexte spécial, marqué notamment par la funeste pandémie du Covid-19 que sera donné, le 1er juillet, le coup de starter pour l'ouverture officielle de la saison estivale. Cependant, le même sordide décor constitué d'un éventail de couacs semble, d'ores et déjà, s'être installé sur les plages de la contrée d'Aïn El Turck et ce, en dépit des efforts consentis par les services de la daïra pour offrir l'agréable aux vacanciers notamment, en ce qui concerne celles du chef-lieu, ayant été lamentablement impactées par la gestion tâtonneuse des élus de l'Apc. Cette assemblée a été d'ailleurs mise au placard sur décision du wali, quelques mois auparavant pour sa piètre prestation sur plusieurs volets dont principalement la détérioration du cadre de vie de la population et par ricochet celui du séjour pour les vacanciers. Là où le bât blesse réside dans le fait que de par sa position géographique, agrémentée par sa prestigieuse côte, la contrée d'Aïn El Turck a été retenue comme zone d'appui pour les Jeux méditerranéens, prévus en 2022 et dont l'organisation a été arraché au terme d'un sprint effréné avant la ligne d'arrivée, imposé par les autres potentiels candidats. Les commodités en termes d'établissements hôteliers et de restauration, qui sont offertes dans cette contrée côtière, ont également influé sur ce choix par rapport aux autres parties de la wilaya d'Oran. N'empêche cependant qu'il est important de s'interroger si la daïra d'Aïn El Turck, notamment son chef-lieu, répondra aux attentes le jour J et ce, en contribuant à la réussite de ce grand évènement. Abordés à ce sujet, nombre d'observateurs de la place d'Aïn El Turck n'ont pas chevillé des vers pour s'exprimer à ce propos. «Nous n'aimerons pas être la risée des délégations étrangères, qui auront à visiter notre région. Nos responsables locaux sont désormais prisonniers d'un cas de conscience. Ils devront obligatoirement s'en libérer pour parer à une éventuelle débâcle » ont fait remarquer nos interlocuteurs. Cet état d'esprit ne reflète en réalité que l'image de la situation de déliquescence dans laquelle à commencé à s'embourber insidieusement de plein pied la daïra d'Aïn El Turck au fil des vingt dernières années. Sa plaie hideuse, qui agresse le regard du contemplatif, s'identifie à travers l'alignement exécrable d'une multitude de masures sordides, construites illicitement à même le sable, avec du parpaing et de la tôle ondulée, tout au long de sa côte, et même au sein de son tissu urbain. Les plages sont également et malheureusement logées à la même piteuse enseigne avec les amoncellements d'ordures nauséabondes et de déblais provenant des aménagements d'habitations, de la construction de masures et autres extensions illicites, qui s'entassent à même le sable assez souvent depuis la nuit des temps. Ce sordide a déjà été relevé lors de la brève dernière saison estivale, ayant duré un mois en raison de la crise sanitaire et qui a laissé un arrière goût acerbe chez les vacanciers. En réalité, tous les ingrédients étaient soigneusement réunis pour accoucher d'une énième débâcle estivale, majorée avec la crise sanitaire et l'insolente indifférence des responsables concernés à l'égard de l'effarante ruralisation des plages. Quelques semaines avant l'entame de cette période estivale, la commission de la direction du Tourisme de la wilaya d'Oran a, notons-le, dressé un tableau peu reluisant, après une inspection, sur les plages de cette contrée et ce, notamment avec un constat flagrant de déversement des eaux usées dans la mer répertorié dans plusieurs zones.