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Le temps du pouvoir et le pouvoir du temps en Algérie
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 27 - 06 - 2021


2ème partie
La cérémonie réservée aux hommes, de rudes éleveurs en grand nombre côtoyaient quelques agriculteurs avec lesquels ils formaient la tendance rurale prononcée qui s'exprima dans sa forme la plus naturelle.
Ils étaient habillés à la bonne et vieille mode traditionnelle algérienne, portant gandouras et burnous rutilants de blancheur en réplique à leurs turbans faits et posés avec application.
Le teint halé des visages et des mains tranchait avec le blanc des habits. La marque du soleil était partout.
Les commerçants constituaient quant à eux la tendance citadine qui s'exprima différemment tant par l'habit que par le verbe.
Les éleveurs parlaient de, pluie, pâturage, agnelage, laine, tonte et de tout ce qui se rapportait a leurs élevages.
Les citadins qui faisaient beaucoup d'affaires avec les précédents parlaient entre eux sans négliger les propos des autres.
Il y avait un autre groupe de notables constitué par les inévitables imams, caïds, tel Si Maamar membre de la zaouia d'un village voisin.
C'est l'arrivée de ces personnages qui mit un terme aux tendances corporatistes des discussions qui prirent une orientation à caractère plus général.
Le lave main en cuivre qui passait d'un hôte à l'autre précéda le service.
Durant le repas proprement dit, les invités firent honneur aux mets qui se succédaient et les discussions diminuèrent d'intensité pour reprendre à l'arrivée du thé a la menthe.
La chaleur déjà significative augmenta en raison du nombre de convives.
Les éventails des citadins agrémentés de pompons multicolores leur procuraient un léger bien être a force de mouvements répétés.
L'air qui devenait de plus en plus chaud et la digestion commençante incitèrent les convives à partir après bien sûr, les traditionnelles bénédictions et prières pour remercier Dieu et l'heureux père.
Les prières rituelles furent prononcées sous l'égide de si Maâmar, le marabout, personnalité religieuse très respectée par la population qui ignorait les marques essentielles de sa personnalité. La ou ils se trouvaient Aissa et lui, instinctivement notaient les difformités humaines.
Cela résultait de leur naturel poussé par l'observation des vertus, des vices et des ridicules.
Ils en parlaient ensuite à leurs intimes avec une verve souvent corrosive qui les faisaient mieux connaître et apprécier quand souvent ils y ajoutaient des doses appréciables d'humour .
Comme les nomades, parfois, si Maâmar plongeait dans la steppe, disparaissant quelque temps, obéissant ainsi à une fantaisie qui n'arrivait pas à le fixer.
Au contraire Aissa qui ne dédaignait pas la steppe, loin s'en faut, aimait beaucoup s'évader au Nord vers les villes de Sidi Bel Abbés, Tlemcen, Oran.
Il lui arriva aussi de faire le grand saut, de traverser la méditerranée pour aller en France. Il adorait Marseille, Paris et Fontainebleau ou il fit son service militaire à l'école de cavalerie.
Alors que la belle époque battait son plein, il fut rejoint à Paris plus d'une fois par son ami Azouzi fils d'une des plus grosses fortunes de la région.
Il avait en compagnie d'un camarade de l'école de cavalerie de Fontainebleau, Maurice Robin devenu artiste peintre, goûté a tous les plaisirs.
La soumission totale aux lois du mariage et à celles de la paternité ne faisait plus partie de leur préoccupation en ces moments la.
L'inconstance dans les goûts et les plaisirs les poussaient à en changer souvent. Ils mordaient la vie a pleines dents.
Dans ces moments Aissa était loin de se douter que son destin serait aussi contrasté, riche d'aventures, d'événements, de lieux et de personnages.
Mon heureux père vivait un chapitre différent de sa vie dés mon apparition dans ce monde.
La cérémonie féminine commença au milieu de l'après midi. Il faisait moins chaud, mais il y avait bien plus de bruit que lors la réception réservée aux hommes.
Les bavardages incessants des femmes étaient précédés par leur admiration généralement sincère ou parfois feinte.
Face à Mohamed Bachir dont elles voulaient toutes voir le visage et chacune allait de son commentaire, l'une le disant ressembler à son père, la suivante a sa mère, puis une troisième plus âgée, qu'il avait tout de son grand-père maternel.
Aux premières exclamations admiratives sur les traits de l'enfant succédaient les cris de joie quand elles se retrouvaient entre connaissances. Au préalable chacune avait remis son cadeau, modeste ou de valeur, peu importe, l'enfant était gratifié.
La joie était là .Elle côtoyait le plaisir tout simple de se retrouver.
Puis l'orchestre féminin commença a créer l'ambiance. Les unes après les autres s'en donnèrent à cœur joie pour danser, rire, chanter.
Parfois, pour faire plaisir aux dames les plus âgées, des chants religieux, mélodieux, a la gloire de Dieu et de son prophète emplissaient l'air comme pour clamer la joie de vivre.
Il est vrai que pour la femme algérienne de cette époque, même si sa condition sociale était élevée, les distractions étaient rares .comme pour les femmes des autres pays méditerranéens.
Leur nombre réduit leur donnait plus de valeur et d'importance par le plaisir éprouvé.
Les familles qui prenaient des vacances ou qui voyageaient se comptaient sur le bout des doigts.
Les femmes étaient hélas cloîtrées. Aller au bain maure ou fêter un événement tel, un baptême, des fiançailles ou un mariage étaient leurs seules distractions.
La fête allait bon train ainsi jusqu'au soir .Elles se quittèrent heureuses dans l'espoir de se retrouver bientôt. Une fois la fête finie, Aissa prit conscience de l'agrandissement de sa « petite famille » comme on disait couramment. Il élabora un plan de travail pour gérer ses élevages, ovins, bovins et camelins.
Les affaires n'étaient pas simples. L'activité économique de la région était dominée par l'élevage pratiqué par toutes les grandes tribus nomades qui évoluaient dans la steppe au gré des pâturages lesquels dépendaient de la pluviométrie. Impressionnantes par leur nombre et surtout la qualité des hommes rudes et francs qui les composaient. Elles jouaient un rôle social et économique essentiel.
Tous les vendredis il y avait la tenue du marché hebdomadaire à Ras El Ma.
A suivre


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