Le Professeur Adda Bounadjar, membre du Comité Scientifique de lutte contre le Covid, a affirmé que «si nous ne voulons pas un reconfinement, nous devons respecter les mesures préventives». Cependant, Pr. Bounadjar, s'exprimant hier sur Radio Sétif, estime qu'il ne faut tout de même pas «dramatiser» la situation, car selon lui «il n'y a pas de saturation au niveau des hôpitaux et la prise en charge des patients se déroule dans les meilleures conditions». A ce sujet, il a comparé la situation entre juillet 2020 et le même mois de 2021. «Au cours du mois de juillet de l'année 2020, le nombre de patients dépassait les 12.800 au niveau national, et au cours de juillet 2021 ce nombre est d'environ 5000 patients, dont 400 à 500 en soins intensifs». «S'il y a saturation dans les hôpitaux, ce n'est pas dû à un manque de places, mais plutôt à la réduction du nombre de lits alloués au Covid, comme c'était le cas au début de la crise», ajoute-t-il à ce sujet, précisant que « le pourcentage de lits occupés dans les hôpitaux ne dépasse pas 25% du nombre total qui était alloué aux patients Covid au début de la crise». «Cela est dû à la reprise de l'activité normale dans la plupart des services», précisant aussi que «l'Algérie compte environ 70.000 lits d'hôpitaux, dont plus de 20.000 lits ont été consacrés aux patients Covid par le ministère de la Santé». Quant à la situation épidémiologique au sein de la capitale, l'intervenant explique que «le nombre total de lits dans les établissements de la capitale est de 7000» et que «moins de 1000 patients atteints de corona sont hospitalisés». Pr. Bounadjar affirme encore que «la capacité d'absorption a été augmentée en fonction de l'évolution de la situation épidémiologique», et que «d'autres services ont été exploités», à l'exception de ceux de «la pédiatrie, l'obstétrique et gynécologie, les urgences, et le cancer». Les avantages de la vaccination A propos des «besoins en oxygène», ils «sont de plus de 350.000 litres par jour», a-t-il expliqué, rassurant que «les quantités nécessaires sont disponibles et que la plupart des hôpitaux ne souffrent d'aucun manque d'oxygène». Pour Pr Bounadjar, «les deux seuls moyens de sortir de cette crise au niveau national et mondial, sont la vaccination et le respect des mesures sanitaires». «L'avantage de la vaccination est d'éviter les symptômes dangereux et de réduire le taux de mortalité», affirme-t-il, donnant l'exemple de la «Grande-Bretagne (qui) enregistre 35.000 cas et 30 décès seulement, grâce à la vaccination de 70 % de ses citoyens». «Aujourd'hui, lundi 12 juillet, nous recevons 1,4 million de doses de vaccin (Sinovac), et le 23 juillet, 2,4 millions autres de doses. D'ici fin 2021, le nombre total de vaccins disponibles sera de 30 millions de doses. Nous travaillons pour rapprocher le vaccin du citoyen, et il y a des concertations avec les grands départements pour vacciner les citoyens en milieu de travail», affirme encore Pr. Bounadjar. «Quant à ceux qui s'opposent à la vaccination, je leur dis n'imposez pas votre logique aux citoyens» et «interrogez les spécialistes».