Le Ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop a entamé, hier, une visite officielle de deux jours en Algérie, à la tête d'une délégation officielle. Le chef de la diplomatie malienne et la délégation qui l'accompagne ont été reçus, à leur arrivée à l'aéroport international Houari Boumediene, par le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Ramtane Lamamra. Au cours de sa visite, le ministre malien aura des entretiens avec M. Lamamra, avant la tenue de la conférence prévue à Alger sur le rôle de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) dans la stabilité de ce pays et la sécurité de l'espace sahélo-saharien. M. Abdoulaye Diop est accompagné d'une délégation officielle composée de plusieurs responsables, dont le ministre des Mines, de l'Energie et de l'Eau, Lamine Seydou. Lamamra a également reçu hier le chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), El-Ghassim Wane, avec lequel il a passé en revue la mise en œuvre de l'accord de paix et de réconciliation au Mali, issu du processus d'Alger. «Nous avons saisi cette opportunité pour faire le point sur l'état de la mise en œuvre de l'accord de paix» issu du processus d'Alger, a déclaré El-Ghassim Wane à la presse, à l'issue de cet entretien. Le responsable onusien a indiqué que sa discussion avec le chef de la diplomatie algérienne a porté également sur les moyens de «travailler ensemble au coté des acteurs maliens pour les aider à mener à bien ce processus». «L'Algérie joue un rôle crucial dans le processus de paix au Mali. Elle est le chef de file de la médiation internationale et préside la Comité de suivi de l'accord», a indiqué, à ce titre, El-Ghassim Wane. Soulignant la première priorité stratégique de la mission onusienne qui consiste à soutenir la mise en œuvre du processus d'Alger, le chef de la Minusma a relevé que l'application de l'accord d'Alger a enregistré des avancées indéniables». «Il est évident qu'il faudra aller encore plus vite», a-t-il toutefois préconisé, déclarant que l'entretien avec M. Lamamra a permis d'»échanger ce que nous pouvons faire ensemble». Le chef de la Minusma doit participer aujourd'hui à une conférence sur le rôle de la Mission onusienne dans la stabilité du Mali et la sécurité de l'espace sahélo-saharien.