La baisse du nombre de cas infectés par la Covid-19 ces derniers jours, a permis au personnel de le santé de reprendre plus au moins son souffle. Mais, cette «accalmie» a fait ressortir les points qui ont déjà préoccupé et préoccupent toujours les blouses blanches. Alors que des voix appellent à la mobilisation et d'autres à la grève, le syndicat national des paramédicaux (SAP) n'écarte pas pour sa part le recours au débrayage, si la tutelle continue à occulter les revendications essentielles des paramédicaux. A savoir la révision du statut particulier, amélioration des conditions socioprofessionnelles de la corporation. Et bien évidemment, le versement de la cinquième tranche de la prime exceptionnelle dédiée aux personnels de santé publique, dans le cadre de la lutte contre la Covid-19. Lounès Ghachi, président du Syndicat algérien des paramédicaux a regretté dans sa déclaration faite à notre journal, l'absence du dialogue sérieux de la part de la tutelle. Il a indiqué que son syndicat a été déjà reçu, en date du 1ER septembre dernier, par le ministre de la santé, mais sans obtenir des résultats probants. La rencontre s'est limitée à des prises de photos et des discussions sur la situation sanitaire notamment les effets de la troisième vague de la Covid-19. Et d'affirmer «nous n'avons pas abordé les principales questions qui exacerbent les professionnels de la santé, notamment les conditions de travail et la nécessité d'accélérer les discussions et négociations autour du statut particulier». M.Ghachi a affirmé que le conseil national de son syndicat, SAP s'est réuni jeudi dernier, en session extraordinaire, pour débattre de la situation de la corporation. «Nous avons parlé lors de la réunion de la dernière rencontre programmée par le ministre de la santé inscrite dans le cadre de la révision du statut particulier des paramédicaux». Et d'enchainer «nous avons évoqué dans un communiqué rendu public, à l'issue de la réunion extraordinaire de notre conseil, notre surprise quant à l'attitude de la tutelle qui a occulté le principal sujet qui préoccupe la corporation». Et d'ajouter « devant ce mépris, et face à cette situation difficile que traverse la corporation en raison des conséquences de la pandémie de la covid-19, des cas de décès et d'infection dans les rangs des paramédicaux, un personnel à bout de souffle, avec une dégradation du pouvoir d'achat, le SAP n'écarte pas le recours au débrayage». Le président du syndicat conclut «nous avons accordé un peu temps à la tutelle pour se ressaisir, le conseil national de notre syndicat se réunira jeudi prochain et décidera de l'action à mener pour défendre ses droits. L'option du recours à la grève n'est pas écarté si jamais un compromis n'est pas trouvé pour apaiser les esprits».